Contacté hier, le chanteur Abdelmadjid Meskoud est très déçu par l'Onda (Office national des droits d'auteur et droits voisins). Meskoud, qui est membre des droits d'auteur depuis 1990, n'a touché aucun sou depuis deux ans alors que ses chansons passent régulièrement à la radio et à la télévision, sans compter ses concerts donnés tout le long de l'année à travers le pays. Le chanteur qui revient justement d'une tournée au Sahara et doit retourner au studio pour l'enregistrement de nouvelles chansons se demande pourquoi la Sacem le paye régulièrement en France alors que l'Onda reste muette quant à ses passages. Meskoud affirme que pour le passage de sa chanson El Assima qu'on entend dans le film Le clandestin, il n'a jamais touché un centime. Le film qui est, comme la chanson, un très grand succès, est passé dans toutes les salles de cinéma et continue de passer à la télévision. Pire, le chanteur qui s'est présenté aux services de l'Onda, s'est vu demander de ramener une attestation de la télévision prouvant son passage. Cela veut dire qu'on demande à l'artiste de regarder la télévision algérienne jour et nuit pour attendre son passage afin de le prouver en donnant la date et l'heure. Cela est étonnant car lors de nos différentes tournées théâtrales (avant d'arriver au journalisme) et musicales dans les années 1970 à travers les villes d'Algérie, l'agent de l'Onda se présentait à chaque fois dans les coulisses pour enregistrer les noms des auteurs de la pièce jouée et des chansons ainsi que les compositeurs.