Quelque 25.529 Egyptiens ont fui le conflit en Libye pour retourner dans leur pays, certains via la Tunisie, depuis l'annonce le 15 février de la décapitation de 21 coptes par le groupe autoproclamé "Etat islamique" (Daech/EI), ont indiqué vendredi les autorités égyptiennes. L'Egypte a appelé ses ressortissants à quitter ce pays après l'exécution par la branche libyenne de l'EI de 21 chrétiens coptes, la plupart égyptiens. Le ministère des Affaires étrangères égyptien a annoncé dans un communiqué que "21.407 citoyens égyptiens sont passés par le poste-frontière de Salloum entre la Libye et l'Egypte", précisant que 4.122 citoyens avaient également été rapatriés en une semaine via la Tunisie, sur des vols affrétés par les autorités égyptiennes. Le nombre d'Egyptiens vivant en Libye n'est pas connu, mais ils seraient plusieurs dizaines, voire centaines de milliers, selon les estimations. Ils travaillent notamment dans la construction et l'artisanat. Livrée aux milices et plongée dans le chaos, la Libye est dirigée par deux Parlements et deux gouvernements rivaux. L'un est proche de la coalition de milices Fajr Libya qui contrôle la capitale Tripoli, et l'autre est reconnu par la communauté internationale et siège à Tobrouk (est). Profitant de l'anarchie depuis la chute du régime de Mouammar al-Guedhafi fin 2011, l'EI, qui contrôle certaines régions en Irak et en Syrie, a étendu son emprise à la Libye, où il multiplie les exactions et les attaques suicide meurtrières.