La poursuite de l'Assemblée générale ordinaire du Comité olympique algérien (dont la première partie avait eu lieu le 9 janvier) est programmée pour le jeudi 30 avril, avec le traitement du dernier point inscrit à son ordre du jour, à savoir les élections concernant le poste de président et des membres du Comité exécutif de cette instance. Elle risque de poser problème au sujet de la non-participation de trois fédérations sportives qui sont celles du cyclisme, de l'escrime et du judo. Après avoir procédé au changement de leurs structures dirigeantes par le biais d'élections, ces trois instances se sont heurtées à leurs fédérations internationales respectives qui leur demandent de procéder à la révision de leurs statuts qui devront être conformes à leurs propres textes et non au décret 05-405 relatif aux fédérations sportives puis de reprendre à zéro le processus électoral. Le président du Comité olympique algérien, Mustapha Berraf, a, dans un communiqué adressé à la presse, indiqué que les fédérations dont les nouvelles structures dirigeantes ne sont pas reconnues par leurs fédérations internationales ne pourraient pas prendre part à la poursuite de l'Assemblée générale ordinaire du 30 avril, ajoutant qu'il ne faisait que respecter les dispositions de l'article 30 de la charte olympique qui lui demande de se conformer à la position des fédérations sportives internationales. Evidemment, les présidents, nouvellement élus, des trois fédérations sportives algériennes en question ont réagi. S'ils l'ont fait c'est que problème il doit bien y avoir avec leurs instances internationales respectives. Celui de la Fédération algérienne de cyclisme fait part de son étonnement et indique n'avoir enfreint aucune disposition réglementaire et n'a reçu aucune correspondance en ce sens de l'UCI (l'Union cycliste internationale). Il y a, pourtant, bien eu trois courriers de l'UCI à l'adresse de la Fédération algérienne de cyclisme dont le dernier en date (1er avril) est particulièrement sévère, le président de cette instance attendant confirmation que les statuts de la FAC ont bien été amendés. Celui de la Fédération algérienne d'escrime s'en est pris à celle qui l'avait précédé à ce poste, estimant que c'est elle qui est en train de tout perturber en saisissant la fédération internationale (FIE). Or cette ex-présidente est membre du Comité exécutif de la FIE, donc représentante de cette dernière en Algérie. D'où la lettre de la FIE, datée du 28 janvier 2009, qui lui demande de presque tout refaire au niveau de la fédération algérienne, à savoir réviser les statuts et procéder à de nouvelles élections. C'est, à peu près, le même scénario qui s'est produit avec le judo, la fédération internationale ayant saisi son représentant en Algérie, qui est membre de son Comité exécutif, mais aussi le ministère de la Jeunesse et des Sports pour leur demander de procéder à la révision des statuts de la FAJ et de refaire les élections. Le président de cette dernière affirme n'avoir pas été saisi par courrier par la FIJ mais il doit, certainement, être au courant qu'il y a quelques semaines de cela un représentant du ministère de la Jeunesse et des Sports et un autre du Comité olympique algérien ont rencontré, à Paris, dans un cabinet d'avocats, un membre de la FIJ qui leur a répété ce que nous avons écrit plus haut. Du reste, si la FIJ ne correspond pas avec la FAJ, cela voudrait peut-être dire qu'elle ne reconnaît pas les instances élues de cette dernière. Il apparaît donc que ces trois fédérations doivent obéir aux instructions de leurs fédérations internationales faute de quoi les sanctions risquent de tomber. Si les judokas, escrimeurs et cyclistes algériens peuvent, pour l'instant, prendre part à des compétitions internationales cela ne peut être que provisoire. Il vaut donc mieux prendre des précautions pour le bien de ces trois disciplines et surtout des athlètes.