Le président de l'Union nationale des jeunes investisseurs (Unji), Tanka Ryad, nous a affirmé que «l'Unji œuvre essentiellement à développer la culture entrepreneuriale au milieu des jeunes afin qu'ils puissent surmonter les difficultés auxquelles ils sont exposés». M. Tanka a indiqué que l'idée de création de l'Unji est à l'origine une proposition d'un groupe de jeunes investisseurs, précisant que la situation financière du pays est une condition propice pour impliquer la frange juvénile dans la promotion des entreprises. Il a affirmé que depuis la création de l'Unji, quatre mois auparavant, cette organisation compte environ 11 000 adhérents recensés au niveau de 43 wilayas. Interrogé sur l'existence de bureaux de sensibilisation, Tanka a indiqué que depuis sa création, l'Unji travaille laborieusement pour implanter dans chaque commune une cellule dont le rôle est de mettre au courant les investisseurs sur l'importance d'investir dans le cercle formel, jugeant que cela signifie que l'union se veut être un instrument efficace dans la lutte contre le marché informel. Les objectifs de l'union sont de mettre en contact les nouveaux investisseurs avec les grands entrepreneurs et les inciter à réaliser ensemble les grands ouvrages, selon le président de l'union. Il a indiqué que l'Unji soutient toutes les démarches ayant pour objectif de diversifier l'économie nationale et de la libérer des hydrocarbures, ce qui se fait actuellement dans plusieurs pays dont les réserves sont basées sur les revenus des hydrocarbures. La prise en considération de l'avis des spécialistes en économie est un moyen important pour l'Unji, selon Tanka, qui a souligné que leur contribution dans le développement des grandes entreprises est la source de la réussite de ces dernières. Le président de l'Unji a souligné que les grandes puissances mondiales, notamment l'Allemagne et la Grande-Bretagne, sont le modèle exemplaire dans leur rapport avec les petites entreprises qui se développent aux côtés des grandes sociétés nationales. Malgré les facilitations et les avantages mis à la disposition des jeunes pour lancer leurs propres entreprises, Tanka a révélé que la bureaucratie administrative, notamment pour les démarches vis-à-vis des banques, sont les empêchements réels qui entravent le démarrage des projets portés par les jeunes. C'est pourquoi il est nécessaire pour les institutions bancaires de faciliter davantage aux porteurs de projets l'obtention des crédits légalement dans les plus brefs délais, appelant les pouvoirs publics à combler le vide juridique, selon lui. Si la jeunesse algérienne a déjà prouvé son engagement dans l'édification de l'économie en créant environ 700 000 PME, l'union œuvre à impliquer davantage de nouveaux jeunes investisseurs dans la vie économique afin de créer 500 000 nouvelles entreprises.