Le porte-parole du Syndicat national des pharmaciens d'officines (Snapo), Menaâ Salah-Eddine, a annoncé au Temps d'Algérie que son syndicat sera reçu le 9 mars par le Premier ministre Abdelmalek Sellal pour discuter des problèmes rencontrés par les pharmaciens, surtout ceux de Constantine. M. Menaa soulève le problème de l'ingérence du directeur du commerce de la wilaya de Constantine dans les affaires des pharmaciens et dénonce les abus commis par les enquêteurs de la DCP. D'ailleurs, les pharmaciens de Constantine ont prévu de faire une grève générale le 11 mars prochain. Cette grève sera reconductible par quinzaine et la protestation risque de durcir et prendre la forme d'une grève ouverte en cas de non-prise en charge des doléances des officines. Le représentant du syndicat affirme que le département d'Amara Benyounès exerce des pressions énormes sur les pharmaciens surtout en ce qui concerne les produits fabriqués localement. «Les agissements et les contrôles effectués par le ministère du Commerce sont illégaux et influent négativement sur la production nationale et leur comportement reste en totale contradiction avec la politique d'encouragement de la production locale», dénonce M. Menaâ, précisant que c'est grâce aux pharmaciens que le taux de consommation des produits nationaux a été élevé de 8%, en 2000, à 42% actuellement. Le Snapo s'insurge contre les contrôleurs du commerce qui ne contrôlent pas les médicaments des laboratoires étrangers et ceux de l'importation. Aussi, le porte-parole du Snapo s'étonne que les agents de la DCP ne s'intéressent qu'aux factures concernant les médicaments produits localement. Ainsi le syndicat, qui a saisi le Premier ministre pour dénoncer cette ingérence, vient d'avoir une notification pour une réunion le 9 mars. Quant à la grève générale d'une journée pour mettre fin «aux dépassements» des contrôleurs de la direction de commerce de Constantine, M. Menaâ soutient cette action ainsi que tout le syndicat. «Nous allons soutenir cette action pour dénoncer l'acharnement sur les officines pharmaceutiques, cibles de contrôles récurrents, loin de toute réglementation en vigueur», précise-t-il.