Plusieurs citoyens doivent savoir une bonne fois pour toutes que le vol d'eau, de gaz ou d'électricité est puni par la loi et surtout par le redoutable article 350 du code pénal. Bahia TABI : La juge avait vite fait d'interroger Ali S., 41 printemps, en ce début d'avril 2009, un inculpé de vol d'électricité alors que l'intéressé par le délit parle de s'être servi de l'électricité, jamais d'avoir volé. La présidente était peut-être décidée à rendre justice mais sans prendre de gants jouant surtout au bouclier défenseur de l'intérêt public, de son trésor surtout et aussi de la déontologie de la vie quotidienne. «Vivre dans les cités de transit n'est pas aisé. Sonelgaz ne sait plus où donner de la tête alors, certains citoyens usent du système «D» juste pour placer une lampe et éclairer les lieux immédiats du minable taudis où ils survivent», a lancé le jeune avocat qui a mis en exergue le grave délit de vol d'électricité dont les termes disposent que : «Quiconque soustrait frauduleusement une chose qui ne lui appartient pas est coupable de vol et puis d'un emprisonnement d'un (1) an à cinq (5) ans et d'une amende de cent mille dinars à cinq cent mille dinars. La même peine est applicable à la soustraction frauduleuse d'eau, de gaz et d'électricité....» dit le défenseur qui venait de citer l'alinéa un de l'article 350 (loi 06-23 du 20 décembre 2006) du code pénal. «Il faut savoir, inculpé qu'en plus d'habiter un bidonville qui est lui-même inadéquat avec une vie décente, vous vous êtes jeté dans la gueule d'un délit qui dévore tout ce qui bouge ou s'en approche ; le vol», avait tonné Tabi qui avait averti que ce procédé n'honore ni le coupable ni la victime, ici Sonelgaz, donc, le trésor public. Saluons le rôle actif de la présidente qui a très bien défendu Sonelgaz et malmené l'auteur du détournement du courant électrique. Maître Tarek-Chafik Gharbi, l'avocat de l'inculpé, n'a pas trop trimé pour penser sa brève mais efficace intervention. Il s'est d'abord contenté de stigmatiser de tels comportements tels les détournements risqués et dangereux des fils même tombés à terre. il a ensuite excusé son client qui n'avait pas le choix après la longue panne électrique puis il a demandé gravement l'indulgence du tribunal après avoir attiré l'attention de son client lequel une fois à la barre avait mesuré l'étendue des dégâts commis même si aucun sinistre n'est arrivé. Dieu merci. Mohammed Kolla, le procureur, n'a pas voulu, avant que maître Gharbi n'entame sa plaidoirie, grossir les faits, ni évoquer les gros termes de l'article 350 ( le vol), vu la position sociale de l'inculpé qui n'a droit à aucune circonstance atténuante dans ce dossier. «Six mois de prison ferme» dit le représentant du ministère public qui fera semblant de ne pas trop s'intéresser au sursis infligé à l'inculpé qui a retrouvé le sourire en jurant que l'on ne l'y prendra plus en train de détourner le courant électrique.