Alors que deux représentants indiens se rendaient au Sri Lanka hier pour demander un cessez-le-feu immédiat, un document de l'ONU rapporte que près de 6500 civils ont été tués et 14 000 autres ont été blessés au cours des trois derniers mois de combat entre forces régulières et séparatistes tamouls. Les Nations unies ont refusé de rendre public le bilan humain des combats qui font rage entre l'armée régulière et les séparatistes tamouls. Alors que l'armée gouvernementale, tout comme les Tigres tamouls, nient viser des civils, ce document de l'ONU précise que depuis le 20 janvier dernier 6432 civils ont été tués et 13 946 ont été blessés. Le Sri Lanka a demandé jeudi l'assistance de la communauté internationale pour venir en aide aux 100 000 civils qui ont fui la zone de guerre, où s'affrontent armée gouvernementale et séparatistes tamouls. Selon les autorités sri-lankaises, 102 790 civils sont parvenus à fuir cette semaine la bande côtière détenue par les Tigres tamouls, un dernier réduit qui ne mesure plus que 12 kilomètres carrés. Il en resterait encore 15 000 à 20 000 bloqués dans la zone de conflit. Selon Médecins sans frontières (MSF), un nombre grandissant de civils blessés par balles ou par des explosions arrivent dans un hôpital situé près de la zone de conflit.