Deux personnes ont été tuées et six autres blessées avant-hier à Madagascar dans des violences en marge d'une manifestation de partisans de l'ancien président Marc Ravalomanana, selon des sources hospitalières. Les forces de l'ordre ont tenté de disperser les manifestants, et des heurts les ont alors opposé aux manifestants pro-Ravalomanana dans les rues de la capitale Antananarivo. Une des victimes, une femme, a été tuée d'une balle perdue dans la tête, selon ces sources hospitalières. Les rues d'Antananarivo ont été le théâtre de violences pour la deuxième journée consécutive vendredi. Jeudi, 36 personnes avaient déjà été blessées. Le nouveau président malgache, Andry Rajoelina, a interdit mardi les manifestations suite à la mort d'un policier, mais les partisans de Ravalomanana continuent de défiler pour exiger le retour de celui qu'ils considèrent comme le président légitime de la Grande île. Andry Rajoelina a renversé Marc Ravalomanana en mars, avec le soutien de l'armée, après plusieurs semaines de manifestations. Les partisans de Ravalomanana espèrent aujourd'hui le renverser à son tour avec le soutien de la rue. La communauté internationale, dans sa majeure partie, a, elle, condamné la prise de pouvoir de Rajoelina comme un coup d'Etat. La France «déplore les nouvelles pertes de vies humaines» et «condamne avec la plus grande fermeté les instigateurs et les auteurs de ces actes de violence», a fait savoir le ministère des Affaires étrangères vendredi soir dans un communiqué. «La France appelle l'ensemble des parties malgaches à renoncer immédiatement aux provocations et à la violence» et appelle à la poursuite «sans délai ni préalable et avec le sens nécessaire du compris des négociations entamées le 9 avril sous l'égide notamment des envoyés spéciaux de l'Union africaine et des Nations unies», précise le Quai d'Orsay