Le chargé du suivi et de l'évaluation du plan national de lutte contre le cancer, le Pr Messaoud Zitouni, a appelé hier à Alger à trouver une formule en vue d'une coordination entre les secteurs public et privé dans le but de mettre au point une stratégie d'envergure au service du système de la santé qui se focalisera sur le «patient». Lors d'une conférence scientifique consacrée au débat du plan national de lutte contre le cancer (2015/2019), le Pr Zitouni a souligné la nécessité d'impliquer le secteur privé au système de la santé, notamment en matière de lutte contre le cancer, dès lors, selon lui, qu'«il prend en charge 70% des malades». Evoquant les différents axes du plan dont l'aspect lié à la prévention, il a insisté sur l'importance de lutter contre le tabagisme qui reste le «facteur principal» d'un nombre de cancers répandus en Algérie. Il a déploré à ce propos l'augmentation de la consommation de tabac en milieu de jeunes malgré le recul enregistré chez les personnes âgées de 50 ans et plus, imputant cette hausse à l'absence d'un programme de sensibilisation en milieu scolaire. Il a prôné à cet effet le renforcement de la prévention et l'élaboration d'études dans chaque wilaya sur le tabagisme qu'il qualifie de fléau dangereux. Concernant le dépistage précoce du cancer, celui du sein en particulier, qui a atteint une proportion alarmante, le Pr Zitouni a estimé impératif d'en rechercher les causes mettant en garde contre un diagnostic irrégulier. Il a annoncé à cette occasion, l'élaboration fin 2015 d'un bilan sur cette maladie, d'autant plus que l'Algérie possède les données indispensables à cela dont un centre de dépistage relevant de la Caisse nationale de sécurité sociale.