La restructuration et le réaménagement d'une partie du périmètre du pôle urbain dit les abattoirs viennent de faire l'objet d'une déclaration d'utilité publique «en raison du caractère d'infrastructure d'intérêt général et d'envergure nationale et stratégique de ces travaux». Les deux chambres du Parlement, à savoir le Conseil de la nation et l'Assemblée populaire nationale (APN), auront d'autres sièges à Alger. Les nouveaux bureaux seront implantés dans le quartier dit les abattoirs que se partagent les communes de Kouba et Hussein Dey. Le projet daterait du début des années 1970. C'était en mars 1975 que «le plan d'orientation général et d'aménagement de l'agglomération d'Alger» fut adopté. La restructuration et le réaménagement d'une partie du périmètre du pôle urbain dit les abattoirs a fait l'objet d'une déclaration d'utilité publique vingt-cinq après l'approbation du plan. Le texte de loi y afférent, signé le 7 avril 2009 par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, a été publié au numéro 21 du journal officiel (8 avril). Selon ce texte, l'opération de restructuration et de réaménagement est déclarée d'utilité publique «en raison du caractère d'infrastructure d'intérêt général et d'envergure nationale et stratégique de ces travaux». Le périmètre de ce pôle urbain, précise-t-on, est constitué de trois îlots d'une superficie globale de 13 hectares. Les deux premiers îlots qui totalisent 11 hectares sont situés dans la commune d'Hussein Dey. Le dernier îlot, d'une superficie de 2 hectares, relève territorialement de Kouba. «Les travaux à engager au titre de l'opération de restructuration et de réaménagement consistent en la réalisation notamment des sièges du Conseil de la nation et de l'Assemblée populaire nationale ainsi qu'un hôtel», explique-t-on. Les nouveaux sièges du Conseil de la Nation et de l'APN occuperont chacun une superficie de 1,8 hectare. Un terrain de 1,2 hectare sera réservé à la construction de l'hôtel prévu dans la déclaration d'utilité publique. Les trois infrastructures occuperont ainsi une superficie totale de 4,8 hectares. La même déclaration n'explique pas à quelle fin seront utilisés les 6,2 hectares restants. Selon la même source, «les travaux d'expropriation sont poursuivis par les services de la wilaya d'Alger, conformément à la législation et à la réglementation en vigueur» et c'est le wali qui est l'ordonnateur du compte relatif aux dépenses liées à cette opération. Normalement, c'est l'Office d'aménagement et de restructuration de la zone Hamma-Hussein Dey (Ofares) qui s'en charge. L'office est créé officiellement le 23 juillet 1985 sous forme d'établissement public national à caractère économique. «Dans le cadre des actions retenues par le plan national de développement économique et social, l'office est chargé de la préparation, de la mise en œuvre et de la réalisation de l'ensemble des actions et opérations liées à l'aménagement et à la restructuration de la zone Hamma-Hussein Dey d'Alger», stipule le décret de constitution de l'office. L'Ofares, d'après le même texte, réalise ou fait réaliser toutes les actions nécessitées par l'aménagement de la zone, assure la maîtrise d'ouvrage déléguée de tout projet dont l'implantation est décidée dans la zone considérée et organise et coordonne le déroulement des opérations de transfèrement des activités et des personnes et veille à la mise à leur disposition des structures d'accueil.