Il n'y aura pas d'hôtel au pôle urbain dit «des Abattoirs», ex-rue des Fusillés à Alger. Le décret exécutif n° 10-72 du 6 février 2010 révise la répartition des 14 hectares destinés à la restructuration et au réaménagement d'une partie de cette zone. Le 7 avril 2009, un décret exécutif (n° 09-112), qui déclarait l'opération d'utilité publique, indiquait que les travaux à engager consistent en la réalisation «notamment des sièges du Conseil de la nation (1,8 hectare), de l'Assemblée populaire nationale (1,8 hectare) ainsi que d'un hôtel sur 1,2 hectare, selon l'article 3 dudit texte. Cet article est modifié comme suit dans le nouveau décret : «Les travaux à engager au titre de l'opération de restructuration et de réaménagement… consistent en la réalisation des sièges du Conseil de la nation et de l'Assemblée populaire nationale ainsi que leurs dépendances sur une superficie totale… de 13 hectares 74 ares et 63 centiares.» (art. 1). L'infrastructure hôtelière est donc bannie du programme. Par ailleurs, la superficie, soit 3,6 hectares, réservée dans le premier décret aux sièges du Conseil de la nation et de l'APN, est portée à près de 14 hectares pour les deux institutions et leurs dépendances. Depuis quelques années, le périmètre partagé en trois lots, deux situés dans la commune d'Hussein Dey et le troisième à Kouba et ses alentours, connaît une véritable métamorphose. Réputée pour ses restaurants spécialisés dans les grillades -plus d'une trentaine de rôtisseries- grâce à la proximité de l'abattoir, la zone change de vocation et de visage. Avec les projets engagés ou prévus, un véritable pôle urbain se dessine. Sur un périmètre de moins de deux kilomètres à la ronde, une trémie, une cour de justice, des immeubles de bureaux, une station de métro, une autre de tramway émergent, sans compter la future station de taxi et, un peu plus loin au niveau du ravin de la Femme sauvage, le nouveau ministère des Affaires étrangères. Cette métamorphose, qui a commencé en 2007, où s'effectuèrent les premières opérations d'expropriation, fera de ce quartier un centre d'affaires important. Une option qui sera certainement relevée par le panorama du site donnant directement sur la mer, le jardin d'Essais, Riad El Feth et le palais de la Culture. Un hôtel aurait certainement sa place même si le Sofitel n'est pas très loin. Par ailleurs, il serait judicieux de prévoir un parking pour mettre un terme à l'anarchie que pose le problème de stationnement dans le périmètre. S. A.