Les prix du pétrole restaient sous pression lundi en cours d'échanges européens, après des commentaires du ministre saoudien du Pétrole ce week-end sur l'impossibilité pour l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de réduire son offre sans participation des pays hors-Opep. Vers 11H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 54,69 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 63 cents par rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 93 cents dollars à 45,64 dollars. La pression a été générée en particulier par les annonces faites ce week-end par le ministre saoudien du Pétrole, Ali al-Nouaïmi, qui a dit que les prix de l'or noir étaient dictés par le marché et que l'Opep n'était pas prête à porter seule le poids d'une réduction de la production, notaient les analystes de Commerzbank. Nous refusons d'assumer seuls la responsabilité car (l'Opep) n'assure que 30% de l'offre sur le marché, les 70% (restants) étant hors-Opep, a indiqué Ali al-Nouaïmi dans des déclarations rapportées lundi par l'agence officielle Spa. Tout le monde doit contribuer si nous voulons améliorer les prix car c'est dans l'intérêt de tous, a répété le ministre saoudien. Les cours ont reçu un nouveau coup lorsque le ministre a fait état d'une augmentation de la production de l'Arabie saoudite, chef de file de l'Opep. Cité par l'agence Bloomberg, Ali al-Nouaïmi a noté que son pays produisait actuellement 10 millions de barils par jour (mbj) contre 9,85 mbj en février. L'Arabie saoudite, qui détient 16% des réserves mondiales prouvées de pétrole, est le deuxième plus gros producteur de pétrole brut au monde, derrière la Russie. Les commentaires du ministre du Pétrole ce week-end ont réduit les espoirs de toute consolidation imminente des prix du pétrole, constataient les analystes de Crédit Agricole. Mais les analystes de PVM notaient cependant que, dans les propos du ministre saoudien du Pétrole, l'accent était désormais mis sur la possibilité d'un changement dans la politique de l'Opep, si les pays en dehors du cartel participent à la réduction de l'offre.