Société Générale pourrait perdre 5 milliards d'euros à cause d'investissements hasardeux dans son activité de gestion d'actifs, selon un quotidien français, information que la banque française s'est empressée de démentir. Un autre fiasco de quelque 5 milliards d'euros est reconnu par la banque, après l'affaire Kerviel qui avait déjà coûté 4,9 milliards de pertes en 2007. «Société Générale dément formellement les affirmations publiées ce jour», a réagi la banque dans une déclaration écrite. Le quotidien ajoute que «même si, jusqu'à aujourd'hui, la banque n'a enregistré que 1,2 milliard d'euros de pertes, la facture finale pourrait atteindre les 10 milliards». De son côté, Société Générale affirme que le quotidien «fait la confusion entre des pertes et le montant d'actifs transférés en 2008 de sa filiale de gestion d'actifs vers Société Générale». Elle ajoute que «les pertes de cette filiale au titre de l'exercice 2008 se sont élevées à 258 millions d'euros après impôt», comme indiqué lors de la publication de ses résultats en février, et sont «sans aucun rapport avec ce que prétend» le journal. Quand la crise a éclaté à l'été 2007, certains clients qui avaient investi dans des fonds gérés par Société Générale ne pouvaient plus vendre leurs parts car ils ne trouvaient plus d'acheteurs. La banque a donc décidé, afin de préserver sa réputation, de racheter ces parts et de rembourser ainsi ses clients.