Des enquêtes seront menées sur le terrain pour mieux comprendre et endiguer le phénomène de la mendicité, a affirmé jeudi à Alger, la ministre de la Solidarité nationale et de la Condition de la femme, Mounia Meslem. Expliquant les mesures à prendre pour venir à bout de la mendicité, Meslem a précisé que «l'identification de ce phénomène exige une action académique et des enquêtes sur le terrain menées par des organismes et experts spécialisés afin d'en définir les causes». Les résultats attendus devront, selon elle, mettre en évidence les moyens qui permettront de faire une distinction entre les mendiants du fait de la pauvreté et ceux qui en font un métier. Une étude nationale est actuellement menée par le secteur de la solidarité nationale pour la collecte de données détaillées liées à cette problématique pour la période (2015-2019). «Pour faire face à la mendicité, il faut engager une concertation et coordination entre tous les secteurs», a souligné Meslem, en rappelant le projet de loi de Protection de l'enfance qui permettra de prendre des mesures pour protéger cette frange de la société et certains articles du code pénal qui criminalisent la mendicité en utilisant des enfants. L'ampleur du phénomène, la forme et méthodes adoptées sont «étrangères à notre société notamment à la lumière de la politique sociale en faveur des catégories à faibles revenus», a fait remarquer la ministre. Concernant la violence faite aux femmes, la même responsable a rappelé la stratégie nationale de lutte contre ce phénomène adoptée en 2007 avec la participation des différents acteurs, représentants des ministères, organismes publics et assemblées élues aux niveaux national et local ainsi que les associations. «Cette stratégie a tracé le cadre général pour l'intervention de toutes les parties concernées dans la lutte contre la violence faite aux femmes», a souligné la ministre selon laquelle une commission nationale a été mise en place pour sa mise en œuvre et son évaluation. Meslem a également mis en exergue l'action sur le terrain en matière de prise en charge des femmes victimes de violence à travers les directions de l'action sociale et de solidarité dans les wilayas ayant accueilli en 2014 un total de 1650 femmes violentées dont 149 handicapées, âgées entre 18 et 56 ans.