Près de deux cents paramédicaux, médecins et des employés de l'Etablissement public de la santé de proximité (EPSP) de Bouira ont tenu, hier un sit-in, devant leur direction pour protester contre la violence dont a été victime une infirmière de la polyclinique de Oued D'hous, a-t-on constaté. Cette action de protestation a été initiée par le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) pour condamner «énergiquement l'agression d'une infirmière enceinte sur son lieu de travail», a expliqué, à l'APS, Limam Habel, membre du bureau de wilaya du (SAP). L'infirmière en question a été agressée, lundi, à coups de poing par un citoyen pour des raisons inconnues. «La victime se trouve dans un état grave, et est toujours sous surveillance médicale», a-t-il fait savoir. Les manifestants appellent «les autorités locales ainsi que le ministère de la Santé à prendre des mesures fermes pour lutter contre la violence et assurer la sécurité des employés du secteur». Des agressions verbales et physiques contre des médecins et des infirmiers ont plusieurs fois été signalées dans des structures de santé à Bouira, où «le fléau risque de prendre de l'ampleur devant l'absence de mesures de sécurité», s'inquiète un des protestataires. Le directeur de la santé de la wilaya, Boukherchoufa Saïd, a, pour sa part, déploré le fait que «des citoyens osent commettre des agressions à l'intérieur des établissements sanitaires». «L'agresseur doit être sévèrement puni pour son acte ignoble», a-t-il martelé, assurant que sa direction allait renforcer les mesures de protection du personnel de la santé dans la wilaya.