Le groupe extrémiste autoproclamé Etat islamique (EI/Daech) a fait exploser samedi la prison de Palmyre, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Cette grande prison en plein désert a «été détruite en grande partie après que les terroristes de Daech eurent placé des bombes à l'intérieur et dans ses environs», selon l'ONG. La ville antique du centre de la Syrie avait été prise il y a dix jours par les terroristes. Avant la chute de Palmyre, aux mains de Daech, le gouvernement syrien a transféré les prisonniers vers d'autres prisons en Syrie, selon l'OSDH. Plus tôt dans la journée, les criminels de Daech ont lancé une attaque à la périphérie de la ville syrienne d'Hassaké (nord-est), capitale de la province éponyme, contrôlée par les forces gouvernementales et des groupes armés kurdes. Vendredi, dans une autre région de Hassaké, 30 civils ont été tués par les terroristes alors qu'ils tentaient de fuir vers la frontière turque, d'après l'ONG. Les craintes se sont multipliées ces derniers jours suite aux avancées sans précédent de ce groupe armé qui s'est emparé de la vaste province d'El Anbar en Irak et de la ville antique de Palmyre (Todmor) en Syrie, mettant à l'épreuve les armées des deux pays et la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis. Pour riposter contre les attaques des terroristes de Daech, l'armée syrienne a été obligée d'opter pour des raids aériens. Dans cette riposte, au moins 20 civils auraient été tués hier dans le nord-ouest de la Syrie. Des dizaines de morts auraient été enregistrés, par ailleurs, dans la province septentrionale d'Alep, rapporte une ONG dimanche. Ces raids ont eu lieu à Jabal al-Zawiya, une région montagneuse de la province d'Idleb qui est presque totalement aux mains des terroristes anti-Assad et ceux d'Al Qaïda. Les raids auraient également touché, par erreur, un marché populaire à une heure de grande affluence dans la ville d'Al Bab, tenue par le groupe de l'organisation terroriste Daech ainsi qu'un quartier rebelle de l'est de la ville d'Alep, selon l'OSDH. La ville d'Alep est divisée depuis 2012 entre l'est aux mains des terroristes insurgés et l'ouest contrôlé par le régime légal d'El Assad. Mais dans la province éponyme, le régime ne contrôlerait plus que quelques secteurs, le reste étant aux mains des opposants et des terroristes. Il faut noter que la coalition internationale anti-Daech, dirigée par les Etats-Unis, devait se réunir hier à Paris pour discuter d'une nouvelle stratégie contre ce groupe extrémiste, qui a commis plusieurs massacres et crimes contre l'humanité en Irak et en Syrie et dans d'autres pays à travers le monde.