Ahmed Ouyahia sera intronisé dès la prochaine session du conseil national du parti prévue le 10 juin. Au cours de la même session, sera installé un «bureau provisoire» dont la première urgence est de préparer un congrès extraordinaire qui aura lieu en octobre, apprend-on de sources sûres. Deux rendez-vous majeurs sont donc inscrits à l'agenda du RND avant la fin de cette année. Le premier qui relève d'un secret de Polichinelle est celui relatif au retour d'Ahmed Ouyahia à la tête de ce parti. C'est là une évidence qui se muera en réalité palpable dans moins d'une semaine, soit le 10 juin à l'occasion de la tenue d'une session ordinaire du conseil national du parti. Le second rendez-vous concerne l'organisation d'un congrès extraordinaire dont l'échéance vient d'être révélée en exclusivité au «Temps d'Algérie» par une source proche de l'état-major du RND. «Ahmed Ouyahia occupera l'intérimaire du SG à partir de ce 10 juin. Par la même occasion, il sera procédé à la désignation d'un nouveau bureau provisoire, une sorte de commission qui aura pour seule mission la préparation d'un congrès extraordinaire du parti devant intervenir le mois d'octobre prochain», explique notre source. Ouyahia ne pourrait attendre jusqu'à 2018 correspondant à la fin du mandat d'Abdelkader Bensalah qui a démissionné, rappelle-t-on, du poste de SG du parti le 28 mai, a ajouté notre source. Assurer l'intérim à ce même poste pour une période pouvant dépasser les 3 années, relève d'une anomalie surtout que le concerné n'est autre qu'Ahmed Ouyahia qui, dès le début de son ascension politique remontant à plusieurs années, a bien habitué son monde par sa façon de rejeter la demi-mesure dans chacune de ses prises de position. C'est du moins l'explication formulée par notre source tout en appuyant l'option d'un congrès extraordinaire dans le but de conférer au RND une meilleure stabilité. «Le RND, c'est tout de même la seconde force politique sur l'échiquier national. Il est de surcroît illogique et inconcevable de voir notre formation subir une période intérimaire jusqu'à 2018. Ni le fonctionnement interne du parti ni les enjeux politiques qu'impose la conjoncture actuelle au double plan national et international ne peuvent le permettre», selon toujours notre source. D'autre part, si la démission du désormais ex-SG du RND n'a pas suscité trop de commentaires au sein des militants et cadres de cette formation, le retour d'Ouyahia aux commandes du RND qui a, pour rappel, lui aussi démissionné «dans l'intérêt» du parti, épate plus d'un parmi les membres de l'actuel secrétariat national. Plusieurs d'entre eux ont, en effet, exprimé leur satisfaction, voire même leur joie devant cet état de fait qu'ils ont déjà accueilli favorablement sur leurs réseaux sociaux. Il est donc question d'attentes et de beaucoup d'espoirs qui sont dores et déjà nourris du côté de plusieurs dizaines, voire de centaines de militants du RND qui perçoivent le retour d'Ouyahia sous l'angle d'une nouvelle dynamique que le concerné est sans doute capable d'enclencher au sein du parti. C'est là, d'ailleurs, le souhait d'Abdelkader Bensalah qui a souligné la nécessité de préserver la stabilité du parti dans sa lettre de démission qui prendra effet dès demain. «J'ai décidé en toute responsabilité de me retirer du poste de secrétaire général du RND en vous laissant la liberté de choisir la personne la mieux indiquée parmi nos cadres pour occuper ce poste», avait, en outre, écrit Bensalah dans la même lettre adressés aux responsables et aux adhérents du parti.