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«Aux Jeux africains de Brazzaville il faudra faire, au moins, autant qu'à Maputo en 2011» Mustapha Berraf (président du Comité olympique algérien) au Temps d'Algérie :
Le Temps d'Algérie : Le Comité olympique algérien a organisé sa traditionnelle journée olympique dans la ville de Djelfa. Que pouvez-vous nous dire sur cet évènement ? Mustapha Berraf : Que j'ai tout lieu d'être satisfait parce la ville, ses autorités civiles et militaires ainsi que ses habitants, ont été à la hauteur de nos espoirs. Nous n'avons pas la prétention de dire que tout ce qui est réalisé par le COA est parfait, il n'en demeure pas moins que cette instance reste en accord avec les idéaux olympiques et les opérations entreprises en faveur de la jeunesse. Le COA a mené cette action dans une ville de l'intérieur du pays, une de ces villes où il se dit que le sport est loin d'y être une pratique courante. Djelfa nous a prouvé, et en même temps à toute l'Algérie, qu'elle possède une vraie activité sportive. Tous les jeunes qui pont pris part à cette journée olympique ont démontré qu'ils sont capables de produire de futurs champions. En tout cas, nous avons remarqué l'action très encourageante de l'Etat qui a doté cette wilaya de nombreuses infrastructures sportives. Cette action à Djelfa a vu le COA poursuivre son cycle d'éducation sur les valeurs de l'olympisme et le fair-play dans le sport. Pouvez-vous nous en dire plus ? Effectivement, le COA s'est engagé dans le cycle auquel vous faites référence et Djelfa en a été la seconde étape après celle de Ouargla. D'autres villes du pays sont dans l'agenda de l'instance olympique. Sachez qu'il ne s'agit là que d'une mise en œuvre initiale puisque dès la prochaine rentrée scolaire, les élèves du premier palier de tous les CEM du pays auront dans leur programme des cours de ce genre. Cette opération sera menée par le ministère de l'Education nationale après avoir reçu l'accord du gouvernement algérien. Des jeunes à qui sont enseignés des paramètres aussi importants que les valeurs de l'olympisme qui prônent le respect de l'adversaire, celui de l'arbitre, celui des supporters de l'équipe adverse ainsi que le fair-play et l'équité sportive, sont appelés à refuser l'agressivité et le rejet de l'autre. Au mois d'août prochain le Comité international des Jeux méditerranéens va se prononcer sur la ville qui va accueillir ces Jeux en 2021. Oran s'est portée candidate à cette organisation. Quelles sont les chances de la ville algérienne ? Elles sont plus que sérieuses. Oran est aujourd'hui une grande métropole du bassin méditerranéen. C'est une ville moderne qui dispose de toutes les commodités pour accueillir un tel évènement. Aussi bien dans le domaine de l'hébergement que dans celui des infrastructures routières, aéroportuaires, hôtelières, ou dans celui des communications. elle n'a rien à envier à n'importe quelle autre ville de méditerranée. Pour ce qui est du domaine sportif, Oran est bien fournie et l'Etat est en train de mettre les grands moyens pour ajouter d'autres infrastructures dont le grand stade qui devrait être inauguré l'année prochaine. Pour tout vous dire j'ai confiance en les chances de cette ville. L'Algérie va prendre part aux 1ers Jeux méditerranéens de plage qui vont avoir lieu du 28 août au 6 septembre 2015 dans la ville italienne de Pescara. Pourquoi une telle participation de notre pays ? Parce que l'Algérie est un grand pays du bassin méditerranéen et qu'il n'est pas question qu'elle rate un tel évènement. Elle sera représentée dans une dizaine de disciplines et les athlètes qu'elle délèguera feront tout pour être à la hauteur de la confiance placée en eux. La deuxième grande compétition de cette année 2015 ce sont les Jeux africains que la ville de la RD Congo de Brazzaville va accueillir du 4 au 19 septembre. Comment l'Algérie se prépare-t-elle à un tel évènement ? Il faut savoir que les Jeux africains sont placés sous l'autorité des gouvernements. C'est d'ailleurs la dernière fois que cela se produit puisque par la suite ces Jeux seront placés sous l'égide de l'Association des Comités nationaux olympiques africains (ACNOA). Pour ce qui est des Jeux de 2015, c'est le ministère de la Jeunesse et des Sports qui se charge des préparatifs avec le COA comme opérateur et superviseur. Le Comité de préparation, qui comprend des représentants du MJS et du COA, tient des réunions d'une manière régulière et reçoit le plus souvent des représentants des Fédérations sportives concernées par ces Jeux. Ils viennent ainsi faire un état de leur préparation et exposer les problèmes auxquels ils se heurtent. Au jour d'aujourd'hui je peux vous dire que l'Algérie devrait être engagée dans une vingtaine de disciplines représentées par quelque 280 athlètes des deux sexes. Le handball a choisi de ne pas y aller. C'est exact. La Fédération est soumise à un gros problème en ce moment, à savoir qu'elle ne dispose même pas de staff technique aussi bien chez les messieurs que chez les dames. Elle a opté pour le retrait plutôt que d'y aller avec la certitude de rater son tournoi. Nous respectons ce choix. Peut-on croire à une grosse performance de la part de l'Algérie à ces Jeux africains ? Ecoutez ce jeu des pronostics est aléatoire. Je ne vais pas vous dire aujourd'hui que nous allons à Brazzaville pour ramener un maximum de médailles. Je préfère m'en tenir à ce qui va se passer le jour J sur les terrains des compétitions d'autant que nous sommes encore loin du démarrage de ces Jeux. Il n'en reste pas moins qu'en ce qui me concerne j'ai fixé une barre, à savoir que la délégation algérienne ne doit pas faire moins qu'à Maputo, en 2011, où elle s'était classée 5e après avoir récolté 84 médailles dont 29 en or. En tant que vice-président de l'ACNOA, pensez-vous que la RD Congo sera prête pour ces Jeux ? Elle le sera et d'une manière remarquable, cela je peux vous le certifier. La RD Congo sera au rendez-vous comme elle l'a démontré avec la construction, dans un délai de deux ans, d'un super stade ultramoderne de 50 000 places et de nombreuses infrastructures sportives. Interview réalisée