Les Nations unies n'ont pas inclus lundi Israël sur leur «liste de la honte» de pays et de groupes ayant violé les droits des enfants lors de conflits armés, malgré les appels d'ONG après la guerre israélienne contre Ghaza l'été dernier. Plus de 500 enfants ont été tués par l'armée d'occupation israélienne durant l'été en 2014. L'ONG Human Rights Watch avait imploré M. Ban de résister aux pressions d'Israël et de son allié américain, qui ne voulaient à aucun prix voir les forces d'occupation israéliennes figurer sur cette «liste de la honte». Ban a décidé de ne pas y inscrire Israël, même s'il a dit qu'il restait «extrêmement inquiet» des «graves violations endurées par des enfants lors d'opérations militaires israéliennes en 2014». Il a exprimé «de sérieuses préoccupations quant au respect par Israël du droit humanitaire international». La guerre israélienne de 50 jours contre Ghaza a causé la mort de 539 enfants et en a blessé 2956 autres. Parmi ces blessés, de nombreux enfants palestiniens souffrent de traumatismes et beaucoup sont handicapés à vie, selon le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef). La liste mise à jour et diffusée lundi par les Nations unies comprend 51 entités, dont Boko Haram, Daech, et les armées de huit pays, dont la Syrie, le Yémen, la République démocratique du Congo ou le Soudan du Sud. Par ailleurs, sans évoquer cette liste, le numéro deux de la diplomatie américaine a assuré lundi que son gouvernement continuerait à soutenir l'allié israélien devant l'ONU. «L'an dernier, les Etats-Unis se sont opposés à 18 résolutions de l'Assemblée générale des Nations unies qui étaient biaisées contre Israël», a martelé le premier adjoint du secrétaire d'Etat John Kerry devant le congrès d'une organisation juive américaine (American Jewish Commitee, AJC). «Nous continuerons d'être aux côtés d'Israël et contre une résolution partiale et biaisée même si nous sommes le seul pays sur Terre à le faire», a dit Blinken, sans être plus précis