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La doctrine théologique de l'américanisme (3e partie et fin)
La démocratie de la peur
Publié dans El Watan le 25 - 07 - 2006

« Ne critiquez pas mes enfants sinon vous êtes mort ! » Barbara Bush, Larry King Live, CNN, 20 octobre 2003
Quels que que soient les motifs invoqués par les missionnaires de la destinée manifeste, il faut noter, sur ce point précis, que les formes de la domination américaine ne sont pas exclusivement militaires. Ses formes sont technologiques, industrielles, spatiales, alimentaires, économiques, financières, culturelles... En un mot, cette domination est globale. Sur ce point, il est important de dire que la domination américaine s'appuie sur des institutions internationales financées par le contribuable, y compris celui des pays dominés par la force américaine. Il est incontestable de reconnaître que cette mainmise sur les organisations gouvernementales et autres ONG est inspirée de la doctrine présidentielle américaine. Cette domination peut prendre la forme de la gestion indirecte des affaires des Etats pauvres par le biais des différentes aides apportées aux dictatures. Lorsque la secrétaire d'Etat américaine aux Affaires étrangères affirme que l'Amérique n'apporte plus son soutien aux Palestiniens après des élections libres et démocratiques, a-t-elle oublié la grande liste des dictateurs que son pays a hissés à la fonction suprême apportant soutiens financiers et militaires pour punir les peuples. On peut lui rappeler quelques-uns qui sont considérés comme de véritables tyrans des temps modernes. En effet, les noms qui vont suivre sont considérés comme des dictateurs amis « friendly dictators » par les USA. Marcos Ferdinand (Philippines), Franco, Francisco (Espagne), Manuel Noriega (Panama), Augusto Pinochet (Chili), Pahlevi Shah Reza (Iran), Martinez Hernandes (Salvador), Mobotu Seko (Zaïre), Robert Mugabe (Zimbabwe). Aussi, de 1945 jusqu'à 2003, les agences de sécurité et d'intelligence ont tenté de renverser 40 gouvernements étrangers et d'anéantir plus de 30 mouvements d'opposition aux dictatures locales qui s'activent contre les régimes totalitaires dans leurs pays respectifs. Dans le même processus de domination engagé par l'Etat de madame la secrétaire d'Etat, les forces américaines ont bombardé plus de 25 pays — parfois de façon répétitive le même pays comme ce fut le cas en Irak qui a avalé des millions de tonnes d'explosifs y compris les bombes intelligentes, autres que des bombes nucléaires (10). On se contentera de ces noms car la liste est très longue, mais notons que l'objectif le plus important qui anime ces interventions de l'Amérique se trouve dans cette déclaration officielle du prédécesseur de Rice : « L'un des objectifs majeurs de notre gouvernement est de s'assurer que les intérêts économiques des Etats-Unis pourront être étendus à l'échelle planétaire. »(11)
La sainte alliance avec le sionisme
Pour commencer l'analyse aussi succincte soit-elle de ce point, il est impératif de dire que les principes sur lesquels est basée la démocratie occidentale sont au départ biaisés, car le sentiment démocratique n'est jamais le même, y compris chez ceux qui sont censés être les premiers défenseurs de ces principes. Par quelle porte est sorti le dictateur du Chili lorsque la démocratie anglaise l'a autorisé à quitter le territoire, alors que des plaintes ont été enregistrées contre lui pour crimes contre l'humanité ? L'ex-ministre des Affaires étrangères de la couronne britannique, Jacques Straw, en connaît beaucoup de choses puisqu'il était à l'époque le premier responsable de l'intérieur. En contrepartie, Milosevic est mort dans sa cellule pendant son procès dans une prison pour le même motif ? Des équipes spécialisées des forces internationales, basées dans les Balkans, sont engagées pour l'arrêt des sbires de Slobodan Milosovic. Les jours du président irakien sont aussi comptés, ce n'est qu'une question de temps. Pourquoi Sharon est-il devenu homme de paix pour l'Administration américaine ? Pourquoi Bush a-t-il été proclamé président des Etats-Unis avec 500 000 voix en moins que le candidat Al Gore, après plusieurs opérations de décomptage des voix notamment en Floride (gouvernée par un autre Bush) ? Bush est rentré dans l'histoire des pays totalitaires pour avoir été désigné comme président suite à un coup d'Etat juridique orchestré par la Cour suprême des Etats-Unis. C'est à se demander si les Américains n'ont pas perdu à jamais leur droit constitutionnel à choisir librement leur président, car les groupes de pressions se sont infiltrés au sein de toutes les institutions. Ces groupes sont obsédés par le syndrome de dominer le monde sans se soucier de la véritable notion de la démocratie, car le sillage tracé par les staruassiens est bien gardé par la résurgence de ses disciples. La « Zionist connection » de la Maison-Blanche avec ces groupes influents sur le double plan économique et politique n'est plus à démontrer puisque les organisations qui détiennent la clé de passage aux positions suprêmes des Etats-Unis sont de véritables boîtes à penser au service du fondamentalisme politique et l'intégrisme sioniste (12). Cette alliance s'est effectuée avec un Etat sioniste créé par la force juridique et les armes. C'est une autre destinée manifestée au Moyen-Orient qui est interprétée sur le même schéma méthodologique des immigrants blancs en Amérique. Le processus de crimes ne s'arrêtera jamais tant qu'il y a un Palestinien arabe debout en Palestine. L'appui et le soutien inconditionnel de la Maison-Blanche à la horde sioniste s'érigent en alibi indéfectible pour le sionisme oriental. « Ces deux pays possèdent l'un et l'autre un sens très fort de leur identité nationale (…). Ni Israël ni les Etats-Unis n'ont abandonné la défense de leurs intérêts nationaux » (12). On ne peut pas spéculer sur les réponses à ces interrogations et beaucoup d'autres mais il est du devoir de cette étude de donner un aperçu sur quelques organisations sionistes qui travaillent en étroite collaboration avec le locataire du bureau oval de la Maison-Blanche. Le projet israélien (The Israel Project) http://theisraelproject.org qui est une organisation copiée en conformité avec Projet du nouveau centenaire américain (The Project for the New Century) la plus extrémiste des boîtes à idées pour la domiciliation du monde. Fondée et présidée par une certaine Mizrahi, celle-ci a travaillé avec les différentes équipes présidentielles américaines et est honorée par Bush et décorée par… The Baltimore Zionist District, un des remparts pour créer le grand Israël. Elle a aussi travaillé comme assistante juridique des affaires étrangères au Congrès. D'autres membres sont des têtes pensantes des Think Tanks américains. Le Comité des affaires israélo-américaines (The American Israel Affairs Committee) (AIPAC) fonde en 1950 une organisation qui a pignon sur la politique extérieure américaine, notamment au Moyen-Orient. La revue Fortune reconnaît à ce groupe une force et un pouvoir financier sans précédent aux USA. Une véritable paxa-Sionnista. Dans le préambule de l'agenda de cette organisation, l'un des objectifs principaux est de préparer des leaders pro-israéliens au pouvoir. On citera l'aveu de Condoleezza Rice au sujet du travail accompli par ce comité pendant une de ses réunions informelles : « Pendant un demi-siècle l'AIPAC a consolidé les relations religieuses, culturelles et politiques qui unissent nos deux grandes nations et je vous remercie pour cela. » (14 ) Le Comité juif américain (The American Jewish Committee) AJC est établi en 1906 pour constituer un groupe de pression politique et diplomatique sur la politique mondiale. Il vient de célébrer son premier centenaire avec la présence du Président américain la chancelière allemande et le secrétaire général des Nations unies. C'est le soutien inconditionnel du monde au génocide des Palestiniens (15). Le Centre européen des comités juifs (The European Council of Jewish Communities-ECJC) http://www.ecjc.org qui regroupe les associations juives et sionistes dans plus de 40 pays d'Europe. Après avoir conquis le cerveau des leaders et faiseurs d'opinions américains, ce réseau travaille en Europe pour ériger un leadship « immatériel » et rendre possible la domination sioniste sur le processus de la prise de décision en Europe. Les résultats commencent à être visibles en France. L'organisation sioniste de l'Amérique The Zionist Organization of America (ZOA) est fondée en 1897. Cette organisation affiche clairement ses objectifs dont le principal est la création d'un Etat puissant qui ne fera aucun compromis aux Arabes. Elle s'active pour des sanctions contre la Syrie et l'Arabie Saoudite. Son centre des études juridiques a même entrepris une action en justice contre l'Etats-unien pour imprimer sur les passeports des juifs américains « Jérusalem-Israël ». Dans le même ordre d'activités, ce centre a contribué à la fermeture de plusieurs sites électroniques et autres associations jugés proterroristes (il faut lire arabes). Cette organisation est très bien introduite au Congrès, elle contribue efficacement à la définition de la notion de terroriste et au classement des associations et des personnes sur la liste noire du terrorisme mondial. On ne peut pas présenter toutes les associations sionistes qui ont un activisme racial contre les Arabes, mais il est important de dire qu'on n'est pas partisan de la théorie du complot. Cette même théorie est une invention sioniste qui a fait son chemin dans les analyses afin de déculpabiliser le sionisme des crimes contre l'humanité. (Une étude sera consacrée à ce thème précis pour lever toute équivoque sur son interprétation). Ha'aretz, un quotidien sioniste, fait la part des choses en écrivant que Richard Perle, Douglas Feith, et leurs camarades stratèges « font l'équilibre entre leur loyauté vis-à-vis des gouvernements américains et les intérêts israéliens ». Suggérer leur double allégeance n'est pas « verboten » (yiddish pour interdit) dans la presse israélienne, comme c'est le cas dans la presse aux Etats-Unis (16). Ce qui nous intéresse, pour le moment, c'est d'éclairer le lecteur sur la confluence idéologique entre deux nations et la convergence de la domination. Les Etats-Unis sur le monde tout entier et Israël sur la région moyenne orientale. Cette doctrine est exposée dans le livre de Shimon Perès dans lequel il adapte les étapes de la création des USA à l'environnement arabe, en particulier, et international, en général. La réussite du travail idéologique des boîtes à idées pour la fabrication du mensonge ne doit en aucun cas occulté les crimes contre l'humanité et les forces colonialistes doivent reconnaître leurs atrocités contre les civils, la culture et surtout contre les civilisations des pays colonisés. Il est clair que la « guerre des civilisations » a bel et bien commencé lorsque les Blancs ont atterri sur la terre promise, et elle ne cessera que lorsque leur modèle sera adopté et les cultures anéanties. L'Amérique ne veut pas de citoyens, elle en crée des consommateurs. Rien ne sépare la version « busherie » démocratique du sionisme mondial, en quête de dominer le monde entier.
Notes de renvoi :
10)- Pour plus de détails sur les massacres de civils dans le monde, nous renvoyons le lecteur à un site américain qui retrace toutes les tragédies causées par cet Etat voyou. Cf. http://www.thirdworldtraveler.com/index.html.
11)- Madeleine Albright, 21 janvier 1997.
12)- Sur le thème du fondamentalisme religieux du Président américain actuel et de son père voir le dossier intitulé « Les évangéliques la secte qui veut conquérir le monde Nouvel Observateur n°2051, Cf. aussi « Bush and God », NewsWeek, 10 mars 2003.
13)- Source http://www.jafi.org.il/agenda/french/index4-1-11.asp.
14)- Citation empruntée et disponible à l'adresse : http: //www.aipac.org/documents/whoweare.html. Consulté le 25 mars 2006.
15)- Extrait de la déclaration de Bush au centenaire de AJC du 4 mai 2006 « Mon administration partage un puissant engagement avec l'AJC pour garantir d'excellentes relations entre nos deux pays. Nous avons beaucoup en commun. Nous sommes tous les deux formés par l'immigration fuyant la persécution religieuse. (…) Nous sommes tous les deux fondés sur certaines croyances de base. Dieu nous regarde. » Le discours de Bush est disponible sur le site http:// www.ajc.org. Consulté le 6 mai 2006.
16)- Cité par Sniegoski J. Stephen : La guerre d'Irak : Conçue en Israël ?, disponible sur : ://questionscritiques.free.fr/contact.htm. Consulté le 27 mars 2006.
L'auteur est Chercheur


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