Le chef de l'ONU, Ban Ki-moon, a déclaré, jeudi, ne pas être en mesure de déterminer si Israël et les Palestiniens se sont conformés à l'exigence de l'ONU d'ouvrir des enquêtes indépendantes et crédibles sur la guerre de l'hiver dernier à Ghaza. Le chef de l'ONU, Ban Ki-moon, a déclaré, jeudi, ne pas être en mesure de déterminer si Israël et les Palestiniens se sont conformés à l'exigence de l'ONU d'ouvrir des enquêtes indépendantes et crédibles sur la guerre de l'hiver dernier à Ghaza. Dans un rapport transmis à l'Assemblée générale de l'ONU, M. Ban déclare qu'à ce stade, "aucune détermination ne peut être faite sur la mise en oeuvre par les parties concernées de la résolution" 64/10 de l'Assemblée. Dans cette résolution adoptée le 5 novembre 2009, à une large majorité en dépit des efforts israéliens pour la saborder, l'Assemblée plénière de l'ONU avait donné trois mois à Israël et aux Palestiniens pour ouvrir des enquêtes "crédibles" sur les allégations de crimes de guerre commis lors du conflit de Ghaza. Ces allégations sont contenues dans le rapport de la Commission d'enquête du juge sud-africain Richard Goldstone. Aux termes de cette résolution, M. Ban devait en faire rapport à l'Assemblée avant le 5 février. M. Ban a reçu de l'Autorité palestinienne un rapport préliminaire sur la façon dont elle prévoit d'enquêter sur la guerre à Ghaza. Ce document, également annexé au rapport du chef de l'ONU, contient un décret présidentiel créant une commission d'enquête de cinq juges et experts juristes pour examiner les événements de Gaza. Le Hamas, lui, s'est absout de tout crime de guerre en soutenant que sa branche armée avait frappé "des cibles militaires et évité les cibles civiles" israéliennes. Craignant que ses responsables politiques et militaires ne soient poursuivis par la justice internationale et éventuellement condamnés, les dirigeants israéliens n'ont eu de cesse de "décrédibiliser" le rapport Goldstone, qualifié de "partial et malhonnête". Quoi qu'il en soit, la menace qui pèse présentement sur Israël est prise très au sérieux. Au point que des responsables civils et militaires, s'abstiennent de se rendre à l'étranger de peur de se retrouver sous mandat d'arrêt sur plainte d'ONG. L'ex-chef de la diplomatie israélienne, en exercice durant l'agression contre Ghaza, avait failli en décembre dernier être inculpé à Londres n'était-ce l'intervention du gouvernement britannique. Ayant toujours joui de l'impunité et du soutien inconditionnel de ses alliés occidentaux, notamment des Etats-Unis, dans sa politique envers la population palestinienne et dans sa gestion du processus de paix, Israël s'est retrouvée soudainement confrontée à l'opprobre mondiale après sa dernière agression contre la bande de Ghaza qui avait tué sans discernement :1.450 Palestiniens, en grande majorité des civils dont plus de 300 enfants, sans compter les immenses dégats matériels causés dans une région soumise depuis deux ans à un blocus inhumain décrié par l'ensemble de la communauté internationale. Coté israélien, 13 personnes ont été tuées dont 9 soldats. Ces seuls chiffres scandaleusement disproportionnés sont éloquents pour déterminer les auteurs des crimes de guerre. Israël tente de classer sa dévastation sciemment perpétrée lors de laquelle des armes prohibées à l'instar du phosphore, avaient été utilisée contre la population, de dégats collatéraux, comme si cette appellation soustrayait des responsabilités. Ainsi, le 29 janvier, le gouvernement israélien avait adressé un rapport officiel à M. BAN dans lequel il se défend d'avoir violé les lois de la guerre et s'efforce de réfuter les accusations de la commission Goldstone. Aussi, dans un justificatif de 46 pages, l'Etat israelien vante-t-il "l'indépendance et l'impartialité" du système judiciaire israélien et assure-t-il que son armée s'est conformée au droit international pendant son agression d'envergure contre Ghaza l'hiver dernier ( 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009). Cette «indépendance» et cette «impartialité» tant vantées ne sont réelles que tant qu'elles profitent à ses citoyens juifs. "La complexité et l'ampleur de telles opérations entraînent inévitablement des erreurs tragiques et des fautes de jugement. De tels résultats, qui englobent la mort de civils et des dégâts matériels, ne veulent pas nécessairement dire que des violations de la loi internationale ont eu lieu", argumente le document. Jusqu'à présent, Israël n'a pas annoncé la création d'une commission d'enquête, sujet controversée au sein de la classe politique. Mais, pour tenter de jeter de la poudre aux yeux aux critiques, l'armée a infligé un blâme à deux officiers supérieurs pour des tirs d'obus au phosphore contre un bâtiment de l'ONU lors de l'offensive à Ghaza, sous le prétexte fallacieux qu'ils étaient dirigés vers une zone habitée. Comme si la mise à sac consciencieuse da Ghaza connue pour sa surpopulation avait été opérée sur une zone désertique. La mauvaise foi prévisible d'Israël augure évidemment du traitement infligé au rapport Goldstone. Dans son propre rapport, M. Ban rappelle qu'il a "appelé à plusieurs reprises les deux parties à effectuer des enquêtes crédibles sur la manière dont a été mené le conflit à Gaza". L'Assemblée générale de l'ONU se réunira prochainement pour examiner le rapport de M. Ban, selon un porte-parole de l'ONU, qui n'a pas précisé à quelle date. Le rapport Goldstone, commissionné par l'ONU, recommande la saisine de la Cour pénale internationale (CPI) si Israël et les Palestiniens n'annoncent pas leur intention de mener des enquêtes "crédibles" sur la conduite du conflit. N. S. Dans un rapport transmis à l'Assemblée générale de l'ONU, M. Ban déclare qu'à ce stade, "aucune détermination ne peut être faite sur la mise en oeuvre par les parties concernées de la résolution" 64/10 de l'Assemblée. Dans cette résolution adoptée le 5 novembre 2009, à une large majorité en dépit des efforts israéliens pour la saborder, l'Assemblée plénière de l'ONU avait donné trois mois à Israël et aux Palestiniens pour ouvrir des enquêtes "crédibles" sur les allégations de crimes de guerre commis lors du conflit de Ghaza. Ces allégations sont contenues dans le rapport de la Commission d'enquête du juge sud-africain Richard Goldstone. Aux termes de cette résolution, M. Ban devait en faire rapport à l'Assemblée avant le 5 février. M. Ban a reçu de l'Autorité palestinienne un rapport préliminaire sur la façon dont elle prévoit d'enquêter sur la guerre à Ghaza. Ce document, également annexé au rapport du chef de l'ONU, contient un décret présidentiel créant une commission d'enquête de cinq juges et experts juristes pour examiner les événements de Gaza. Le Hamas, lui, s'est absout de tout crime de guerre en soutenant que sa branche armée avait frappé "des cibles militaires et évité les cibles civiles" israéliennes. Craignant que ses responsables politiques et militaires ne soient poursuivis par la justice internationale et éventuellement condamnés, les dirigeants israéliens n'ont eu de cesse de "décrédibiliser" le rapport Goldstone, qualifié de "partial et malhonnête". Quoi qu'il en soit, la menace qui pèse présentement sur Israël est prise très au sérieux. Au point que des responsables civils et militaires, s'abstiennent de se rendre à l'étranger de peur de se retrouver sous mandat d'arrêt sur plainte d'ONG. L'ex-chef de la diplomatie israélienne, en exercice durant l'agression contre Ghaza, avait failli en décembre dernier être inculpé à Londres n'était-ce l'intervention du gouvernement britannique. Ayant toujours joui de l'impunité et du soutien inconditionnel de ses alliés occidentaux, notamment des Etats-Unis, dans sa politique envers la population palestinienne et dans sa gestion du processus de paix, Israël s'est retrouvée soudainement confrontée à l'opprobre mondiale après sa dernière agression contre la bande de Ghaza qui avait tué sans discernement :1.450 Palestiniens, en grande majorité des civils dont plus de 300 enfants, sans compter les immenses dégats matériels causés dans une région soumise depuis deux ans à un blocus inhumain décrié par l'ensemble de la communauté internationale. Coté israélien, 13 personnes ont été tuées dont 9 soldats. Ces seuls chiffres scandaleusement disproportionnés sont éloquents pour déterminer les auteurs des crimes de guerre. Israël tente de classer sa dévastation sciemment perpétrée lors de laquelle des armes prohibées à l'instar du phosphore, avaient été utilisée contre la population, de dégats collatéraux, comme si cette appellation soustrayait des responsabilités. Ainsi, le 29 janvier, le gouvernement israélien avait adressé un rapport officiel à M. BAN dans lequel il se défend d'avoir violé les lois de la guerre et s'efforce de réfuter les accusations de la commission Goldstone. Aussi, dans un justificatif de 46 pages, l'Etat israelien vante-t-il "l'indépendance et l'impartialité" du système judiciaire israélien et assure-t-il que son armée s'est conformée au droit international pendant son agression d'envergure contre Ghaza l'hiver dernier ( 27 décembre 2008 au 18 janvier 2009). Cette «indépendance» et cette «impartialité» tant vantées ne sont réelles que tant qu'elles profitent à ses citoyens juifs. "La complexité et l'ampleur de telles opérations entraînent inévitablement des erreurs tragiques et des fautes de jugement. De tels résultats, qui englobent la mort de civils et des dégâts matériels, ne veulent pas nécessairement dire que des violations de la loi internationale ont eu lieu", argumente le document. Jusqu'à présent, Israël n'a pas annoncé la création d'une commission d'enquête, sujet controversée au sein de la classe politique. Mais, pour tenter de jeter de la poudre aux yeux aux critiques, l'armée a infligé un blâme à deux officiers supérieurs pour des tirs d'obus au phosphore contre un bâtiment de l'ONU lors de l'offensive à Ghaza, sous le prétexte fallacieux qu'ils étaient dirigés vers une zone habitée. Comme si la mise à sac consciencieuse da Ghaza connue pour sa surpopulation avait été opérée sur une zone désertique. La mauvaise foi prévisible d'Israël augure évidemment du traitement infligé au rapport Goldstone. Dans son propre rapport, M. Ban rappelle qu'il a "appelé à plusieurs reprises les deux parties à effectuer des enquêtes crédibles sur la manière dont a été mené le conflit à Gaza". L'Assemblée générale de l'ONU se réunira prochainement pour examiner le rapport de M. Ban, selon un porte-parole de l'ONU, qui n'a pas précisé à quelle date. Le rapport Goldstone, commissionné par l'ONU, recommande la saisine de la Cour pénale internationale (CPI) si Israël et les Palestiniens n'annoncent pas leur intention de mener des enquêtes "crédibles" sur la conduite du conflit. N. S.