Les zones de turbulences que traverse actuellement l'instance olympique nationale risquent de peser lourd sur l'avenir du mouvement sportif national Jamais dans le passé cette auguste institution n'a connu une crise aussi grave dont les répercussions auront, sans nul doute, des retombées néfastes sur les résultats de nos capés lors des manifestations internationales prévues cette année, mais aussi sur les échéances à moyen et long termes. On aurait compris si ce conflit était la conséquence de piètres prestations de nos capés lors des différentes compétitions auxquelles ils auraient pris part, une façon de remettre en question le plan de charge, le programme, le calendrier de préparation ou encore la mauvaise stratégie, mais il n'en est rien. Malheureusement, si l'on est arrivé à cette situation lamentable, c'est principalement à cause d'un conflit d'intérêt et une lutte du pouvoir au sein du COA. D'autant que l'ingérence des pouvoirs publics dans les prérogatives du comité olympique ne fait qu'envenimer les choses, alors que certains confondent préparation de l'élite et pouvoir sportif. Pourtant, le rôle du comité olympique est on ne peut plus clair, à savoir la prise en charge et la préparation des athlètes durant le cycle olympique, rôle que reprend désormais la tutelle, alors que c'est nullement dans ses prérogatives. Pour les prochaines joutes méditerranéennes prévues à Pescara dans 55 jours, il va sans dire que la préparation de nos athlètes sera grandement perturbée, d'autant que l'assemblée générale du COA est prévue le 4 juin. L'Algérie compte y être représentée par 17 disciplines, un record si on devait le comparer avec les précédentes éditions. Une preuve des ambitions affichées par les responsables du sport national au plus haut niveau. Mais dans le contexte actuel, il est difficile de croire au renouveau du mouvement sportif national. Nos athlètes, quels que soient leurs résultats à Pescara, ne doivent pas être blâmés, ils sont les victimes collatéraux d'un conflit dont ils ignorent les tenants et les aboutissants.