La bureaucratie demeure l'un des fléaux les plus importants qui rongent la vie administrative algérienne. Le pays accuse encore du retard en matière d'accès aux technologies de l'information et de la communication. La e-gouvernance étant devenue un concept universel, l'Algérie se met en route pour rattraper la caravane de la modernité. A cet effet, le ministère des Postes et des Technologies de l'information et de la communication a lancé la «stratégie e-Algérie 213». Cette stratégie, élaborée il y a neuf mois grâce à une large concertation de scientifiques et experts en la matière, ambitionne de mettre à la disposition du citoyen un certain nombre de services en ligne (état civil, impôts, justice, etc.) Le projet contient 13 axes essentiels destinés à entériner les moyens nécessaires pour l'application de cette stratégie. Il s'agit principalement d'accélérer et d'améliorer l'usage des technologies d'information et de communication dans l'administration publique pour éviter au citoyen la fameuse longue attente devant les bureaux des diverses administrations. Les entreprises sont aussi concernées par la nouvelle stratégie, et ce, en vue d'améliorer leur qualité de services et développer l'offre de services en ligne. Le programme inclut aussi «le développement des mesures et mécanismes incitatifs permettant l'accès des ménages et des très petites entreprises aux équipements et aux réseaux TIC», peut-on lire dans le texte du programme publié par le ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication. Ce programme vise, en outre, à élargir les espaces publics communautaires (cybercafés, bornes multimédia, technoparcs, maisons de la science, etc.). Ces actions et d'autres encore visant des domaines plus spécifiques tels la santé, l'éducation et le portail e-gouvernement devraient se concrétiser à l'orée de l'année 2013. Une bonne partie des projets serait livrable en 2010, tel le Cyberparc Sidi Abdellah. L'opération Ousratic fait aussi partie de cette stratégie après qu'elle eut été révisée pour les besoins spécifiques de chaque catégorie sociale. Les moyens, matériels et humains, déployés afin de mener à bien ce mégaprojet sont à même de laisser espérer que l'Algérie va enfin rattraper son retard sur le train des technologies et que le citoyen moyen pourra accéder à une meilleure qualité de services. Rendez-vous en 2013…