En prévision du 1er forum des hommes d'affaires maghrébins, qui se tiendra à l'hôtel Sheraton du 10 au 11 mai, le président de la Confédération algérienne du patronat, Boualem M'rakach, a animé hier au CIP de Kouba une conférence de presse autour de la projection dans les domaines de réalisation et des échanges dans la région maghrébine. Egalement membre fondateur de l'Union maghrébine des employeurs (UEM), M. M'Rakach a déclaré que «l'UEM traduit la volonté des opérateurs économiques des pays du Maghreb à construire un espace économique commun solide». Selon lui, «elle constitue la réponse à un besoin vital pour aboutir à une intégration des économies de la région». Le président du CAP estime que de nombreux efforts ont été déployés par les milieux économiques des pays de la région pour atteindre les objectifs assignés à l'UME . Parmi les actions entreprises par l'UME, l'orateur a cité «la mise en place d'un portail unique, exhaustif et régulièrement actualisé à travers un site web, dont l'objectif est de promouvoir des partenariats et des alliances d'affaires entre opérateurs maghrébins». M. M'Rakach a en outre déclaré que l'UME envisage de réaliser de grands projets fédérateurs d'envergure, comme la création d'un observatoire pour suivre l'évolution de l'investissement et du commerce extérieur au Maghreb et l'intensification de la concertation entre responsables du secteur privé. Les experts présents à la conférence ont recommandé de «développer des actions de formation commune pour les cadres et les responsables afin d'accroître et renforcer la capacité managériale des PME». Ils ont également préconisé «l'encouragement des jeunes promoteurs maghrébins à bénéficier des structures d'encadrement existantes dans chaque pays et d'accéder à une base de données économiques». L'UME, une alternative pour réduire la dépendance De son côté, le secrétaire général de l'UME, l'Algérien Boussebha Rabah, nous a déclaré que «les échanges commerciaux intermaghrébins ne dépassent pas les 3% annuels alors que les échanges entre différents pays maghrébins et l'Union européenne sont supérieurs à 66%». M. Boussebha estime que «même si le FMI a fixé un seuil de 8% d'échanges au Maghreb, ceux-ci ne représentent que 4,6%, alors que les potentialités au sein de l'UMA sont réelles». La mise en place d'un programme général et fédérateur du forum constituera le point essentiel de la rencontre. Le SG de l'UEM a révélé que «le forum se tiendra essentiellement dans l'optique d'établir des connexions entre les différents employeurs maghrébins. Les objectifs traduisent l'ambition d'aboutir à la réussite des investissements et à en détecter les obstacles». Le forum sera d'autre part le catalyseur de l'investissement et du rapprochement économique maghrébin, selon ses initiateurs. Pour M. Boussebha, «les études fédératrices existent et elles révèlent un caractère global». Réalisées par l'UME, elles vont booster les opérateurs maghrébins et donner un nouvel élan à l'économie régionale. «Ces études montrent que plus de 20 secteurs sont générateurs d'importants revenus et de milliers d'emplois, tels la pharmacie, les chantiers navals, la chimie et les engrais. Ils seront rentables d'ici 5 ans», selon M. Boussebha «si les pays du Maghreb réussissent à créer une zone économique régionale de concurrence, la dépendance vis-à-vis de l'union européenne se fera moins sentir, et ce, dans différentes filières».