Contribuer à l'émergence du marché maghrébin doit passer par l'intégration d'une dimension d'échange et de coopération. «Impulser une dynamique des échanges et d'investissements est nécessaire afin de faire face à une compétitivité d'un marché international féroce. Promouvoir l'intégration économique dans la région maghrébine avec des instruments de coopération est le but de ce forum des hommes d'affaires maghrébins», a souligné dans son intervention à l'ouverture du Forum, Boualem M'Rakach, président de la Confédération algérienne du patronat. La pléiade d'experts et de professionnels présents à cet événement - rehaussé par la présence du ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Hamid Temmar et celle du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh - sont unanimes sur le fait que pour faire face aux ondes de choc de la crise économique mondiale, il est important de renforcer les relations de partenariat entre les pays du Maghreb. Ainsi, l'objectif des deux jours de travaux du 1er Forum des hommes d'affaires maghrébins qui a ouvert ses travaux hier à l'hôtel Sheraton à Alger, a pour finalité d'explorer les opportunités et l'attractivité qu'offre le marché maghrébin en vue de construire un espace économique commun. Selon le président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), le progrès enregistré jusqu'ici dans ce contexte «montre des résultats probants grâce à la volonté et à la détermination des hommes d'affaires. Seulement, aujourd'hui, nous sommes confrontés à une réalité de problèmes conjoncturels et où les hommes politiques doivent prendre des décisions afin de faire en sorte que le marché maghrébin ait un jour, réellement, une existence avec des allègements au niveau législatif». En somme, le partenariat entre les pays du Maghreb doit avoir comme but de fournir un cadre approprié au dialogue politique, de soutenir les efforts de ces pays pour consolider leur démocratie et développer leur économie. Aussi, mettre en place des instruments de base d'une coopération dans les domaines législatif, économique, social, financier, scientifique, et technologique est primordial afin de créer les conditions nécessaires d'une zone de libre-échange. Par ailleurs, selon Abdelhamid Temmar, ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, «la meilleure défense contre la mondialisation et la crise économique est d'investir dans des projets maghrébins communs. Il est nécessaire de consolider les efforts dans la recherche en valorisant la connaissance, l'innovation et l'organisation au sein des entreprises». Et d'ajouter que «la base de notre indépendance et puissance économique, c'est l'entreprise productrice, intelligente et innovatrice. d'où l'importance de ce forum». Dans ce contexte, il y a lieu de souligner, qu'en marge de cette manifestation qui a vu la participation de près de 600 hommes d'affaires des cinq pays de l'Union du Maghreb, plusieurs volets ont été abordés par des experts au sujet de la crise économique mondiale. Des éclairages ont été apportés sur cette conjoncture et les voies pour son dépassement, l'impact de la récession et les réponses maghrébines, ainsi que la réalisation de projets fédérateurs qui doivent être vecteurs de l'intégration maghrébine. De son côté, le président de l'Union tunisienne du commerce, de l'industrie et de l'artisanat (Utcia), Hédi Djilani, nous a affirmé que des propositions concrètes seront apportées à la fin de ces deux jours de travaux: faire de sorte à régler les contentieux actuellement en suspens qui brident la construction du Grand Maghreb, créer une banque maghrébine commune afin d'insuffler une dynamique au processus de construction de l'édifice économique maghrébin.