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La France et le Maroc sont complices de la barbarie contre le peuple sahraoui
Sahara occidental
Publié dans Le Temps d'Algérie le 10 - 05 - 2015

La France et le Maroc sont complices de la barbarie au Sahara occidental, a dénoncé récemment le président du Conseil péruvien de solidarité avec le peuple sahraoui (Copesa en espagnol), Ricardo Sanchez Serra, aux médias locaux.
«Le Maroc n'a pas de quoi se vanter. La France s'est montrée complice de la barbarie au Sahara occidental à travers son recours au veto en tant que membre permanent du Conseil de sécurité dans le cadre de la résolution 2218 sur le Sahara occidental», a indiqué le président de Copesa dans une interview accordée à la radio de la Fédération des journalistes péruviens.
La résolution 2218 du Conseil de sécurité de l'ONU sur le Sahara occidental peut être considérée comme «favorable au Maroc», puisque elle fait, dit-il, «l'impasse sur le pillage des ressources naturelles et les violations des droits de l'homme dans les territoires sahraouis».
M. Sanchez Serra a noté, en outre, que «la question du Sahara occidental relevait d'un processus de décolonisation et que toute exploitation de ses ressources naturelles sans le consentement de la population sahraouie est une violation du droit international».
Il est à rappeler dans ce contexte que la plate-forme pour la solidarité avec le peuple sahraoui en France avait affirmé qu'en brandissant son veto, lors de l'examen de la résolution 2218, le gouvernement français s'est rangé une fois de plus du côté de l'occupant marocain pour empêcher l'instauration d'un mécanisme international pour la surveillance des droits de l'homme au Sahara occidental.
De la sorte, il (le gouvernement français) a même apporté son soutien au plan marocain, qui bafoue le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Le président du Copesa, Ricardo Sanchez Serra, est revenu sur la condamnation par l'ONU de l'invasion marocaine en 1975 du Sahara occidental dont l'annexion n'est reconnue par aucun pays.
M. Sanchez Serra n'a pas manqué de rappeler les conclusions de la Cour internationale de justice (CIJ) concernant «la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental».
«Les renseignements et arguments dont dispose la CJI n'établissent aucune souveraineté marocaine sur le Sahara occidental», a rappelé, avec insistance, le président de Copesa qui, auparavant, s'est félicité du renouvellement pour un an du mandat de la Mission de l'ONU au Sahara occidental (Minurso), qualifiant cette décision de «réponse claire» à l'occupant marocain qui demandait, dans les coulisses, l'arrêt de cette mission dans les territoires occupés.
Ce Conseil s'est, par ailleurs, dit satisfait de la reconnaissance par le Conseil de sécurité de l'ONU que «le statu quo actuel du conflit au Sahara occidental est inacceptable».
Le Conseil de sécurité a également apporté son soutien au travail accompli par l'envoyé spécial de l'ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross.
«Cela constitue un coup porté à la diplomatie marocaine qui a constamment entravé la mission de M. Ross», ajoutant que l'ONU est seule responsable du sang qui pourra encore couler dans les territoires sahraouis occupés. Pour ce qui est du rôle de la Minurso, le Copesa a souligné que cette mission devrait se préparer aux consultations avec le peuple sahraoui en vue d'organiser le référendum d'autodétermination au Sahara occidental.
Le Conseil péruvien a, en outre, affirmé que «la situation dramatique dans laquelle se trouvent les prisonniers politiques sahraouis ainsi que les crimes commis contre les Sahraouis par les forces marocaines et la répression des manifestations pacifiques, sont parmi les arguments à pendre en compte pour l'institution d'un mécanisme de défense des droits humains dans les territoires occupés».
Dans ce sens, le Conseil péruvien a regretté le fait que les prérogatives de la Minurso ne soient par élargies à la surveillance et la protection des droits de l'homme, pour mieux répondre aux violations dont sont victimes les Sahraouis sous l'effet de la torture pratiquée par le Maroc dans les territoires occupés.
Pour le Conseil, la Minurso doit être dotée de ce pouvoir de surveillance des droits de l'homme afin que «le Maroc ne continuera plus dans sa politique génocidaire dans l'impunité la plus totale contre le peuple sahraoui».
Le Copesa a également salué l'appel contenu dans la résolution de l'ONU pour la reprise des négociations de manière intensive et sans conditions préalables entre les deux parties au conflit, le Front Polisario, représentant légitime du peuple sahraoui, et le Maroc, soutenu par la France.


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