Le lien commun entre tous les Algériens, quelle que soit leur obédience, est la glorieuse Révolution de Novembre 1954, a indiqué hier à Médéa le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, estimant que le pays à besoin d'un éveil des consciences à même de préserver ce grand acquis. S'exprimant à l'occasion des festivités commémoratives du 56e anniversaire de la mort du colonel Si-Mhamed Bouguerra, tombé au champ d'honneur le 5 mai 1959 à Ouled Bouachraa, le ministre a mis l'accent sur la nécessité de «faire de la Révolution de Novembre le principal référent dans toutes nos actions». «L'hommage rendu à nos valeureux martyrs ne doit plus être un simple moment de recueillement, mais une opportunité pour s'inspirer de leur combat et de leur sacrifice», a souligné M. Zitouni devant les moudjahidine et anciens compagnons d'armes du chahid venus à Ouled Bouachraa lui rendre hommage. Le ministre a affirmé, dans ce contexte, que les jeunes générations d'aujourd'hui sont capables de réaliser des miracles pour peu qu'elles s'imprègnent de l'esprit ayant prévalu à l'époque de la guerre de Libération et qu'ils soient guidés sur les pas de leurs ancêtres. Le ministre a procédé, à l'occasion de ces festivités officielles, à la baptisation de deux lycées dans les communes de Si-Mahdjoub et Ouzera, du nom du moudjahid Chouihi Rahal, décédé depuis peu, et du chahid Hanini Achour, ainsi qu'à la baptisation d'une cité à Benchicao, du nom du moudjahid Korichi Rabah. M. Zitouni a déclaré, lors de son passage sur les ondes de la radio régionale de Médéa, que le climat des relations entre l'Algérie et la France est propice pour aborder certaines questions pendantes en relation avec la période de l'occupation coloniale, évoquant, dans ce contexte, un début de prise de conscience et d'éveil chez certains responsables français concernant cette phase de l'histoire de l'Algérie. Le ministre des Moudjahidine a exprimé, à cet égard, son souhait de voir ce dossier connaître la même évolution que celle qui caractérise les relations entre les deux pays, tant sur le plan diplomatique, économique que commercial et social, tout en rappelant le caractère spécifique de ce dossier, jugé «sensible» et «épineux», selon M. Zitouni.