Les familles des disparus sahraouis ont appelé à nouveau, vendredi, au camp des réfugiés sahraouis de Dakhla, la communauté internationale à exercer des pressions sur le Maroc quant au sort de leurs proches, disparus depuis le début de l'occupation marocaine au Sahara occidental en 1975. Dans une conférence de presse animée dans le cadre de la 12e édition du Festival international du cinéma du Sahara occidental «Fisahara», les familles des disparus sahraouis ont souligné la «nécessité d'exercer des pressions sur le Maroc pour qu'il dévoile le sort de plus de 400 personnes». Cet appel intervient après la découverte en 2013 de fosses communes dans les territoires libérés par une délégation du Pays basque. Des témoignages de membres des familles des disparus qui ont découvert les ossements de leurs proches dans ces fosses ont été présentés durant la conférence. Organisée sous le thème «Justice universelle», la conférence a été marquée par la présence de la ministre sahraouie de la Culture, Khadidja Hamdi, des membres du gouvernement sahraoui, l'ambassadeur d'Afrique du Sud auprès de l'Algérie, Dennis Thokozani Dlomo, la militante argentine, Nora Cortines, et l'avocat espagnol qui a poursuivi en justice 11 responsables marocains pour génocide contre des sahraouis, Manuel Ollé. Pour sa part, la militante argentine, Nora Cortines, a évoqué les disparitions forcées en Argentine durant le régime militaire dans les années 1970. L'ambassadeur d'Afrique du Sud en Algérie, Dennis Thokozani Dlomo, a, pour sa part, exprimé «sa solidarité» avec le peuple sahraouis, soulignant que la situation au Sahara occidental était identique à la politique d'apartheid appliquée par le passé en Afrique du Sud. L'avocat espagnol, Manuel Ollé, a, quant à lui, rappelé l'action judiciaire qu'il a intentée contre le Maroc auprès du tribunal national espagnol en 2006, il souligna que l'ouverture de ce dossier par la justice espagnole était un grand pas en avant en faveur de la cause sahraouie. Le festival du cinéma du Sahara occidental «Fisahara» se poursuivra jusqu'au 3 mai en cours à travers la diffusion de plusieurs films et l'animation de conférences sur le cinéma et les droits de l'Homme.