Le président de la FAF insiste sur le fait que les clubs devront, à l'avenir, se soumettre aux règles du professionnalisme. C'est un Mohamed Raouraoua particulièrement courroucé que nous avons pu avoir au téléphone hier matin. «Mon portable n'arrête pas de sonner. Ce sont des appels en provenance d'Algérie, des journalistes essentiellement qui me demandent s'il est vrai que l'Entente de Sétif va jouer son match aller de Coupe d'Afrique contre Djoliba du Mali à Sétif, nous a-t-il dit. Qu'on m'apelle pour des histoires liées au devenir du football algérien je comprendrai mais certainement pas celles consistant à me focaliser sur les problèmes d'un club. C'est à croire que le football algérien va s'arrêter à la seule désignation de ce match. Il faut, tout de même, être un peu plus sérieux.» Comme nous lui faisions savoir que c'est un vice-président de l'Entente qui est en train de faire tout un raffut au sujet de ce match, M. Raouroua a fait savoir que «le mieux indiqué pour parler d'un club est son président. Ce que je constate c'est que celui de l'Entente, Hakim Serrar, n'a rien dit. Alors, voyez-vous tous ces gens qui gravitent autour de la direction d'un club, je n'en fais pas tellement cas. C'est la FAF qui engage les clubs dans les compétitions internationales, ils doivent, donc, s'en tenir à ce qu'elle leur dicte. Si un club n'est pas d'accord avec ce principe, qu'il aille, lui-même, s'engager dans une compétition mais certainement pas dans une de celles organisées par la CAF ou l'Union arabe de football. Le football algérien a un règlement dont l'une des dispositions indique que c'est la Ligue nationale de football qui arrête les désignations des matches internationaux des clubs. Cet article existait depuis un certain nombre d'années mais on ne l'a jamais, ou rarement appliqué. Il faut que les gens apprennent à lire les textes avant de parler et de dire des bêtises. «Il n'a jamais été question de léser l'ESS» Selon le président de la fédération, il n'a jamais été question de léser l'Entente de Sétif. «Il y a un championnat national qui s'est transformé en une sorte de faire-valoir, une compétition qui n'a plus de valeur. Il faut lui rendre ses titres de noblesse et sa crédibilité. Cela passe par un respect que les clubs lui doivent. Ce n'est pas parce qu'on joue une compétition internationale qu'on doit se croire tout permis. En tout cas, nous allons tout faire pour que le championnat national se déroule, lors des prochaines saisons, d'une manière régulière.» M. Raouraoua avoue que l'actuel championnat a été l'un des plus durs à boucler. «Je n'ai pas besoin de vous rappeler les conditions dans lesquelles il s'est déroulé avec l'affaire du RC Kouba qui ne s'est achevée qu'au moment où un certain nombre de journées s'était disputé. Il y a eu cette pléthore de clubs engagés dans des compétitions internationales ainsi que ceux qui ont pris le risque d'en jouer deux à la fois. Cela ne va plus avoir lieu. Dorénavant, le club champion devra choisir entre la Ligue des champions africaine et la Ligue des champions arabe. Même chose pour le club qui voudra jouer la Coupe de la CAF et la Coupe arabe. La seule exception concernera les deux compétitions de l'Unaf, qui se jouent sous l'égide de la CAF. Comme il s'agit de deux compétitions qui ont lieu à une période creuse du calendrier, le champion d'Algérie et le vainqueur de la Coupe d'Algérie pourront y prendre part puis s'engager dans les deux coupes africaines, chacun dans la compétition qui le concerne.» «Le calendrier de la prochaine saison est déjà prêt» Le président de la FAF se projette même sur la saison 2010-2011. «Ce sera la saison d'une nouvelle vision du football algérien. La prochaine saison verra la participation de 18 clubs en DI. A ce sujet, je vous annonce que le calendrier est déjà prêt. Il ne reste plus qu'à mettre les noms des clubs dans les cases. Ce sera l'ultime exercice avant la mise en application du professionnalisme. C'est pour ça que je ne peux vous dire, aujourd'hui, comment sera la configuration du championnat national à partir de la saison 2010-2011. Cependant, rien ne se fera sans avoir consulté l'Assemblée générale. Nous nous devons de mettre en application les directives de la Fifa en matière d'octroi de licence pour les clubs professionnels. Un cahier des charges va être élaboré pour cela. Tout club qui n'y répondra pas restera dans le giron de l'amateurisme. Vous voyez que c'est un travail de très longue haleine qui nous attend, un travail bien plus porteur et important que celui qui consiste à parler des histoires d'un club qui ne veut pas jouer chez lui le match aller d'une compétition internationale.»