Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a appelé, hier, le Conseil de sécurité de l'ONU à respecter les résolutions de l'ONU et à accélérer l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui. S'exprimant lors d'une conférence de presse au siège de l'ambassade de la Rasd à Alger, Ould Salek a souligné qu'«en atermoyant l'application des résolutions de l'ONU, le Conseil de sécurité devient partie au conflit sahraoui», appelant l'instance internationale «à respecter ce qui a été convenu et à organiser un référendum d'autodétermination». Le ministre sahraoui a, dans ce sens, exhorté les membres permanents du Conseil de sécurité à respecter la légalité internationale, accusant la France d'entraver le processus de règlement du conflit. Il a, en outre, accusé le Maroc de «payer des lobbies et de verser des pots-de-vin à des fonctionnaires et de hauts responsables dans des pays démocratiques». Ould Salek a, par ailleurs, salué «la récente décision sur le Sahara occidental, adoptée le 27 mars dernier par le Conseil de paix et de sécurité» de l'Union africaine (UA) qu'il a qualifiée de «décision historique et cruciale». Dans sa dernière décision, le Conseil de paix et de sécurité avait souligné la responsabilité de l'UA dans la mise en œuvre du plan de règlement ONU-Afrique de 1991, considérant que l'UA et l'ONU «en sont les garants, ayant proposé une solution acceptée par les parties sahraouie et marocaine». L'UA a décidé de former un groupe international de communication chargé de mobiliser le soutien international pour parachever le processus de décolonisation et demander au Conseil de sécurité d'élargir les prérogatives de la Minurso au contrôle des droits de l'homme.