Le nombre de ménages algériens, entre l'année 1998 et l'année 2008, a augmenté de près de 1.346 000, et a atteint 5.772 000 ménages,ce qui équivaut à un taux d'accroissement de 2,7%, selon l'Office national des statistiques. Ces ménages, à ne pas confondre avec le concept de famille ou de logement, sont une cellule considérée comme «consommatrice», et qui est composée de plusieurs personnes, en général de la même famille. La taille de ces ménages est estimée à un nombre moyen de 5.9 personnes en milieu aggloméré et à 6.4 en milieu épars. La grande majorité de ces cellules sont dirigées par des hommes à hauteur de 89%. Quant aux 11% de chefs de ménage femmes, elles sont beaucoup plus présentes en milieu aggloméré ou urbain. Cette prise en charge féminine de la cellule est le plus souvent due à la perte du mari, dans la mesure où 70.4% de ces femmes chefs de ménage sont veuves et 13.9% divorcées. Concernant le parc des habitations, il est estimé à 6 589 000 «toits», 87% d'entre eux se situant en milieu aggloméré. Malgré la crise de logement qui sévit, il a été enregistré 871 000 habitations inoccupées, et 404 000 secondaires. De même, et en dépit des vastes campagnes de construction de cités, promotions immobilières et autres immeubles, les maisons individuelles demeurent le type de construction le plus répandu en Algérie, composant plus de la moitié du parc national de logements. L'on dénombre ainsi 3 091 000 de ce type de construction, alors que les immeubles d'habitation n'abritent que 1 007 000 logements. De plus, et malgré les opérations de relogement effectuées çà et là, il existe toujours plus de 202 000 bidonvilles et baraques, tout comme 761 000 maisons traditionnelles sont toujours habitées, particulièrement en zone éparse. En dépit du fort taux d'occupation des logements, qui est estimé à 6.4 personnes par habitation, la plupart de ces constructions ne comprennent que 3 pièces, et ce dans 33.4% des cas, et ceux composés de moins de 4 pièces représentent 64.1% de l'ensemble de ce parc. Qualité de vie en amélioration Quant aux commodités de vie des ménages algériens, 87.2% disposent d'une cuisine, 64% d'une salle de bain et 90.2 % sont dotés de toilettes. Ces conditions de vie sont de loin meilleures en milieu aggloméré. Ainsi, de grands écarts sont enregistrés entre milieu aggloméré et épars, l'écart étant de 17.8 % pour la cuisine, de 39.6 pour la salle de bain et de 21.6 pour les toilettes. En plus de ces trois installations nécessaires à une vie décente, le rattachement de ces logements aux différents réseaux publics reste un indicateur du niveau de vie des citoyens ainsi que du développement national. Et ce taux de raccordement diffère d'un réseau à l'autre, restant insuffisant pour certains. Ainsi, le réseau qui couvre lé plus grande partiede ces logements est le rattachement à l'électricité, puisque 93.3% de ces foyers en sont alimentés. Quant au réseau d'eau courante, la disparité entre milieu aggloméré et épars demeure flagrante : 86.1% des logements «urbains» sont dotés de l'eau courante, tandis que seules 32% des habitations «rurales» en sont dotées. Et un constat similaire a été noté quant à l'assainissement, les zones agglomérées étant connectées à 85.2% à un réseau d'égouts, alors que les zones éparses ne le sont qu'à 17.3 %. Quant au taux de rattachement au réseau de gaz naturel, il reste très faible, puisqu'il n'est que de 45 % sur l'ensemble du territoire national, à raison de 51.5% des logements urbains, et seulement 2.7 % de ceux en zones éparses, et ce malgré les efforts fournis par les autorités afin d'améliorer les conditions de vie des Algériens.