La côte est de Skikda, encore à l'état sauvage, intéresse au plus haut point les investisseurs nationaux et étrangers. La dernière visite d'un groupe d'hommes d'affaires dans la région, bien que discrète, a délié les langues. On parle de la création d'un complexe dans le pur style tahitien. Un groupe d'investisseurs algérois et français ont effectué une visite de prospection dans la région de Guerbès, dans la commune de Djendel, relevant de la daïra de Azzaba, à une cinquantaine de kilomètres à l'est de Skikda. Aucune information officielle n'a filtré sur l'objectif de cette tournée inopinée. Même la direction du tourisme, selon les déclarations d'un de ses cadres, est tenue loin du sujet. La délégation a été reçue par le maire de Djendel et était accompagnée de deux membres de l'Assemblée populaire communale de Azzaba. Un seul ressortissant français en faisait partie, en l'occurrence Michel Godignon, représentant de la société Isotec. Selon des sources concordantes, le Français aurait déjà, dans un passé récent, fait une tournée dans la côte est de la wilaya, qui comprenait les plages de Guerbès (Djendel), Kef Fatma (Ben Azzouz) et la Marsa, toutes les trois relevant de Skikda, et Chetaïbi, qui dépend administrativement de Annaba. L'investisseur aurait fait une prospection minutieuse des possibilités d'investissement dans la région. La nature juridique des terrains, le taux de fréquentation des plages, l'existence des ressources hydrauliques auraient été passés au peigne fin. Des conditions idoines Son option, du moins jusqu'à ce jour, serait la plage de Guerbès. Selon des indiscrétions, il s'agirait d'un projet touristique d'envergure internationale et dans le pur style tahitien qui aurait été retenu. Le choix de Guerbès ne serait pas fortuit. Cette portion de littorale s'étend sur plus de 4 km et comprend 4 plages séparées naturellement par des rochers. Ici, l'eau potable coule à flots grâce aux 8 fontaines qui y ont été installées. Celles-ci sont alimentées par un forage creusé non loin des plages. Ces installations alimenteront les habitations et le camp de vacances qui entrera en exploitation cette saison. Dans une quinzaine de jours, les résultats de l'avis d'adjudication relatif à son exploitation seront connus. L'APC de Djendel a réservé 7 millions DA pour l'étude et la réalisation. 3, 20 millions DA au titre du programme communal de développement seront dégagés pour la réfection du tronçon routier menant à la plage. La fluidité de la circulation, grâce à la réfection des routes dans le cadre des programmes d'équipement publics, a permis graduellement le désenclavement de la région. Actuellement, elle est accessible par la Marsa, Ben Azzouz et Filfila, mais aussi par Annaba. Des gens originaires de Skikda, de Constantine et de Guelma commencent à affluer dès le printemps. La balle maintenant est dans le camp des pouvoirs publics pour inciter cet investisseur français à concrétiser son objectif dans une région qui connaît un chômage endémique.