la wilaya de Aïn Témouchent offre de grandes potentialités touristiques en raison de son littoral long de 80 km, son climat tempéré et ses vestiges. Aussi, pour les éventuels investisseurs, toutes les conditions sont réunies pour mener à terme leurs projets tendant à réaliser des infrastructures touristiques dans certains endroits considérés comme paradisiaques. En effet, l'on a constaté ces tout derniers jours un va-et-vient incessant d'hommes d'affaires étrangers intéressés par des projets d'investissement dans le secteur touristique qui devraient être injectés au niveau du littoral témouchentois. La dernière visite en date est celle des Saoudiens qui n'ont pas caché leur idylle pour la petite plage de S'biat, mais qui n'ont plus donné signe de vie bien que des indiscrétions font état de négociations au niveau du ministère du Tourisme et de l'Andt. Jusqu'à ce jour, ce ne sont que des bonnes intentions et pas plus puisque les seuls investisseurs qui se sont lancés dans la bataille demeurent, bien sûr, les nationaux qui ont réussi leur projet sans tambour ni trompette. Il s'agit, bien sûr, des propriétaires des complexes touristiques Syphax et En Nabil de Rachgoun ainsi que celui de l'hôtel Bel Air, situé au chef-lieu de wilaya. Mais qui fait fuir les investisseurs étrangers ? Toute la question est là. Déjà, les nationaux qui s'y sont déjà installés n'ont pas hésité un seul instant et à chaque occasion à se plaindre des contraintes administratives qu'ils continuent de rencontrer. Lors de la dernière visite du ministre du Tourisme dans la wilaya de Aïn Témouchent à l'occasion de l'ouverture de la saison estivale, dont les festivités se sont déroulées à Beni Saf, les deux propriétaires des deux complexes touristiques cités plus haut se sont plaints de la hausse de la taxe sur la valeur ajoutée jugée excessive, de l'absence de main-d'œuvre qualifiée dans la prestation de service ainsi que de l'environnement qui offre une vue hideuse en raison des constructions sauvages qui poussent tout autour comme des champignons. Même si l'on vient d'annoncer l'ouverture prochaine d'une école nationale de tourisme au niveau de la wilaya de Aïn Témouchent, comme l'avait annoncé tout récemment le chef de l'exécutif, beaucoup reste à faire pour inciter les investisseurs étrangers à se lancer dans la réalisation de projets touristiques et encourager les nationaux à faire plus d'efforts pour montrer tout leur savoir-faire dans ce secteur porteur où les possibilités d'embauche sont réelles pour lutter contre le chômage. Pour l'instant, le littoral demeure vierge et attend toujours une hypothétique prise en charge dans le cadre d'une politique de tourisme à grande échelle. A. ABDERREZAK