La confrontation entre des groupes armés palestiniens de Ghaza et l'armée israélienne a provoqué dimanche la mort de deux Palestiniens, un jeune adolescent et un sexagénaire, et de nouveaux tirs de roquettes sur Israël. Ce nouveau cycle de violences a été enclenché vendredi par l'élimination ciblée de Zouheir Al-Qaïssi, chef des Comités de résistance populaire (CRP), un mouvement radical basé à Ghaza. Le nouveau raid aérien israélien dans le nord de Ghaza a coûté la vie à un homme de 60 ans. Plus tôt dans la matinée, un autre raid sur le nord du territoire avait tué un écolier de 12 ans et blessé son frère Waafi, âgé de sept ans. Lors d'un troisième raid, un Palestinien a été blessé à l'est de Ghaza. Au total, depuis vendredi, 18 Palestiniens ont été tués, dont 15 combattants, et 30 autres blessés, dont six grièvement. L'armée israélienne a confirmé un raid contre deux sites de lancement de roquettes dans le nord de Ghaza, «utilisés par les organisations terroristes pour lancer des roquettes à longue portée -supérieure à 40 kilomètres- contre Israël». Un porte-parole du Premier ministre Benjamin Netanyahu a précisé qu'il s'agissait de missiles «Fajar», de conception iranienne, pouvant atteindre Tel-Aviv. La riposte palestinienne Dans le même temps, les groupes armés palestiniens ont tiré 124 roquettes sur le sud d'Israël, dont 44 de modèle Grad et 68 roquettes de fabrication artisanale, a précisé le ministre de la Défense israélien Ehud Barak, en ajoutant que l'aviation israélienne avait mené 26 raids sur Ghaza. La police a fait état de 18 projectiles tirés dimanche. Une trentaine de roquettes ont été interceptées par le système de défense anti-roquettes Iron Dome, selon l'armée israélienne. Par précaution, les autorités ont demandé à la population du sud d'Israël de rester à proximité des abris, et les établissements scolaires de la région étaient fermés dimanche. Dans l'immédiat, les dirigeants israéliens écartent une opération militaire israélienne d'envergure dans la bande de Ghaza. «Le système Iron Dome fait ses preuves et nous ferons en sorte de l'élargir dans les mois et les années à venir», a déclaré Benjamin Netanyahu à l'ouverture du Conseil des ministres. Le ministre de l'Environnement Gilad Erdan a jugé qu'une intervention militaire terrestre à Ghaza «ne doit être utilisée qu'en dernier ressort». En réaction à cette nouvelle flambée de violence, la plus meurtrière depuis août 2011, des contacts ont été pris samedi entre le mouvement Hamas, au pouvoir à Ghaza, et l'Egypte afin de réinstaurer une trêve tacite avec Israël. «Nous souhaitons vraiment mettre fin à l'agression (israélienne) dans la bande de Ghaza et les contacts que nous avons noués avec l'Egypte vont dans cette direction», a déclaré un porte-parole du Hamas à Ghaza, Taher El-Nounou. De son côté, le ministre israélien de la Défense a estimé que les violences pourraient encore «durer au moins un ou deux jours».