L'ambassadeur de France en Algérie a donné, lundi soir à Alger, le coup d'envoi aux festivités prévues dans le cadre de la célébration de la Semaine de la Francophonie. A l'occasion de l'ouverture de cette semaine, l'ambassadeur français a prononcé un discours devant les représentants des autorités algériennes, des ambassadeurs des pays membres de l'Organisation internationale de la francophonie OIF et des Algériens francophones. Bernard Emié a tenu à souligner lors de son intervention le rôle et la place de l'Algérie dans le monde de la francophonie. «L'Algérie est un grand pays francophone, le troisième au monde. Plus de 11 millions d'Algériens ont aujourd'hui le français en partage. C'est une langue qui connaît un succès croissant en Algérie. C'est d'abord une réalité quotidienne pour les deux millions d'élèves du primaire et les quatre millions d'élèves du secondaire», a-t-il relevé avant d'ajouter dans le même contexte : «Elle (langue française, ndlr) n'est pas seulement le vecteur privilégié de la transmission des connaissances à l'université qui possèdent toutes un département de français et qui forment dans cette langue les futurs médecins, scientifiques, administrateurs. Mais elle a une vitalité aussi extraordinaire à travers la presse francophone dont les tirages n'ont rien à envier aux quotidiens français». M. Emié a indiqué également que 5 instituts français accueillent près de 15 000 apprenants de français. «Nous devons effectivement répondre toujours davantage à cet intérêt exprimé par nos amis algériens pour la langue française», a-t-il également précisé. L'Algérie est un aussi membre majeur de l'Agence universitaire de la francophonie avec 57 établissements membres. Satisfait de la place de la langue française en Algérie, Bernard Emié n'a pas manqué de rappeler le discours du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, prononcé lors du Sommet de la Francophonie à Beyrouth en 2002. «[…] C'est sans appréhension aucune que nous nous associons aujourd'hui aux travaux de ce sommet, car nous avons conscience que l'usage de la langue française permet à nos jeunes d'élargir leur horizon et de participer à l'évolution du monde moderne», avait déclaré à l'époque le chef de l'Etat. La célébration de la Semaine de la Francophonie en Algérie sera marquée par un programme très dense au niveau des instituts français, non seulement à Alger, mais aussi à Oran et Tlemcen.