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Chômage,racisme et… gay-pride au menu !
Europe : grandeur et décadence ?
Publié dans Le Temps d'Algérie le 16 - 05 - 2009

De plus en plus de jeunes bien de chez nous nourrissent encore des projets chimériques. Traverser la grande bleue pour des horizons incertains, braver tous les dangers pour des projets éphémères, cela en vaut-il la peine ? Les risques et les écueils qu'ils affrontent pour accoster sur des berges devenues inhospitalières et xénophobes sont-ils à la mesure de leurs rêves ?
Pour ceux, très rares, qui arrivent à poser le pied sur ces terres inconnues et souvent hostiles, ou ceux qui sont repêchés, le rituel est le même. Pris en charge par des autorités peu enclines à les accueillir, n'étaient ces lois qui les y obligent, ils sont de suite «internés», «parqués», «fichés» et retenus dans des centres dits de rétention.
Certes, on leur donne à manger, ils reçoivent des vêtements, on les soigne avant de les «interviewer» pour les trier enfin, comme du bétail, en fonction de leur origine. Et ensuite, dans la plupart des cas, c'est le retour au bercail, avec en prime toute la désillusion du monde et l'accueil du retour au pays qui est souvent synonyme de détention…
Pourquoi tous ces risques ? Pourquoi autant d'humiliations quand on sait que pour peu que le jeune veuille bien s'en sortir, il a davantage de solutions chez lui qu'en terre étrangère ? Pourquoi se laisser aller à imaginer une vie qui n'existe que dans les films et les séries TV ?
L'Europe des chômeurs n'en peut plus
Pourquoi tant de risques et de folles traversées qui se terminent souvent par des naufrages désastreux qui endeuillent leurs familles ? Au moment où les Européens cherchent, de leur côté, sinon à fuir leurs pays terriblement touchés par une crise financière et économique mondiale, du moins à se garantir le minimum vital ?
Nos potentiels «harraga» savent-ils combien d'usines, d'entreprises, de sociétés ferment leurs portes et licencient sans compter ? Ils le savent probablement car avec internet et la télévision par satellite rien ne leur échappe. Et pourtant, ils s'obstinent à croire encore à ces chimères, sachant pertinemment qu'ils vont à leur perte.
Ils ont certainement vu ce qui s'est passé à Madrid la semaine dernière, lorsque la Confédération européenne des syndicats en Europe y avait organisé une gigantesque manifestation pour l'emploi et contre la vie chère et qui a réuni des dizaines de milliers de personnes. Nos «harraga» ont sûrement entendu parler aussi de cette manifestation similaire qui s'est déroulée vendredi à Bruxelles, la capitale de cette Europe vers laquelle ils lorgnent…
Et ils savent bien qu'ici aussi les quelque 50 000 personnes qui ont battu le pavé bruxellois l'ont fait dans le but de «demander une Europe sociale qui protège de la dérégulation de l'emploi», comme l'a laissé entendre le secrétaire général de la confédération qui a organisé cette deuxième journée européenne de protestation, après celle de Madrid et avant celles qui se dérouleront l'une à Prague et l'autre à Berlin prochainement.
La grogne monte dans le monde du travail
«Nous voulons voir les travailleurs bénéficier d'autant d'aides que celles dont ont bénéficié les banquiers», a précisé le responsable de la confédération européenne qui s'inquiète très fortement de l'avenir. C'est tout dire.Un avenir qui ne présage rien de bon sous la grisaille européenne où, à part aider d'abord les banquiers, les Etats européens ne font rien pour réduire les disparités sociales et les discriminations. Ici, et des responsables syndicaux l'ont rappel, «un PDG gagne en trois semaines ce que les travaillent touchent en un an»!
Faut-il y ajouter les parachutes dorés, les délits d'initiés, les magouilles des cols blancs ? Le monde ouvrier en Europe est en grogne. Le chômage touche presque tous les secteurs d'activité. Les files devant les «soupes populaires» sont de plus en plus fréquentes et longues. On y rencontre même des petits employés ou travailleurs aux salaires minimum… Non mes frères, ne rêvez pas ! Ne prenez pas de risques inconsidérés. Et tant qu'à en prendre, faites-le localement, chez vous, sur votre terre natale. Il y a aura toujours quelque part une personne et une certain «rahma» pour vous venir en soutien.
L'Espagne, pays d'Europe le plus touché par le chômage
En Espagne particulièrement, la crise ne cesse de causer des dégâts incroyables. Du jamais vu ! C'est le pays européen le plus touché par les licenciements et qui connait le pourcentage de chômage le plus important d'Europe. Jusque 25% !!! Dans de telles conditions, à qui seront réservés les rares emplois, si ce n'est en priorité pour les autochtones ? C'est partout pareil en Europe… Un Europe qui est de plus en plus incapable de répondre aux soucis de ses propres enfants…
Une Europe qui -par la force des choses ?- vire de plus en plus à droite politiquement et brandit, pour y parvenir, le spectre de l'immigration. Votre spectre ! Il n'y a qu'à regarder ce qui se passe en Italie. Pourtant, l'un des pays parmi le plus anciens et plus gros " exportateurs " de main d'œuvre dans le monde. L'Italie ne veut plus d'immigrés. Sous la pression de " la ligue du nord ", le parti d'extrême droite, le pays de Berlusconi vient de voter… une loi anti immigration !
L'Italie adopte une loi anti immigration
Berlusconi qui déclare, tout naturellement : " Nous fermons les portes de l'immigration et nous ne les entrouvrons que pour ceux qui viennent pour travailler et s'intégrer ". Près de 80% des Italiens le soutiennent ! Ce faisant, l'Italie se place ainsi, parmi les pays les plus sévères en Europe dans la lutte contre l'immigration clandestine.
Bien sur, des partis de gauche et des organisations qui défendent les immigrés dénoncent cette loi qui rappelle les années " Mussolini ". Il y en a même qui n'hésitent pas à évoquer le retour des " chemises noires " ces tristement célèbres milices du Duce.
Pourtant, Berlusconi est allé plus loin en déclarant, sans aucune honte, qu'il ne veut pas d'une " Italie multiethnique ", oubliant à dessein que ses ancêtres ont tous immigré, qui aux Etats Unis, qui en Amérique latine ou ailleurs, parce qu'ils crevaient de faim chez eux… Et oubliant surtout que, ne lui en déplaise, la péninsule qu'il gouverne à droite est irrémédiablement multiethnique…
Les " étrangers ", les premiers à " trinquer "
Voilà ce qu'est l'Europe aujourd'hui : une citadelle, une forteresse, une tour d'ivoire que de nombreux, incrédules et inconscients " harragas " prennent pour un Eldorado. Une terre inhospitalière, même pour les " immigrés " intégrés et qui ont participé, pendant des générations à sa construction, son développement, ses richesses.
Dès que des problèmes surgissent, ce sont immanquablement les " étrangers " qui trinquent, dussent-ils être blonds et avoir les yeux bleus des scandinaves, comme nos berbères… Hier matin, la police fédérale a mis dehors, manu militari 500 " sans papiers " à Bruxelles parce qu'ils avaient occupé deux bâtiments du Foyer bruxellois.
Ils réclamaient la régularisation de leur situation. Ils la réclameront sans doute encore. Mais on sait que des familles intégrées depuis des années en Belgique, qui ne sont pas assistées par l'Etat et dont les enfants suivent, pour certaines d'entre elles, des études universitaires sont " expulsées sans pitié ", au nom de la loi… Alors ?
La " Gay Pride, dernier refuge de l'Europe ?
Alors il ne reste plus qu'à méditer sur le 14ème défilé la Belgian Lesbian and Gay Pride, qui regroupe les principales associations lesbigays du plat pays et a " envahit " samedi la capitale de l'Europe... Au-delà de son caractère " festif " ce carnaval à la " belge " est parait-il, un évènement à caractère politique, " puisqu'il s'agit de mettre en avant les revendications politiques lesbigays ".C'est aussi cela l'Europe occidentale… Son avenir également ? Peut-être bien, finalement, vu ses mœurs dépravées…
Je ne suis pas " spécialement homophobe ", mais, dans une autre " Europe ", celle dite de " l'Est ", au pays de poutine et Medvedev, les choses ne se passent pas ainsi, fort heureusement !… La mairie de Moscou est toujours farouchement opposée au mouvement gay et interdit régulièrement tout défilé dédié à leur cause.
C'est pourquoi, la gay pride prévue pour coïncider avec la finale du concours de l'Eurovision samedi à Moscou- et où seront représentés vingt cinq pays- est tout simplement interdite…Quand bien même des incidents sont prévus ; force restera à la loi !
Protestations d'ouvriers contre le chômage et la vie chère, manifestations de sans papiers, revendications de gays, marches silencieuses contre les pédophiles…l'Europe ne sait plus où donner de la tête… Elle vit un véritable marasme.
Alors, grandeur ou décadence ?


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