Pas moins de 500 enseignements de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou ont, comme prévu, marché pour la seconde fois, hier, de l'institut universitaire au siège de la wilaya pour demander la satisfaction de leurs multiples doléances liées à leurs conditions de travail. Affiliés au Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), les enseignants ont brandi, tout au long de leur marche pacifique, des banderoles pour dénoncer leur mal-être «Les enseignants universitaires sans domicile fixe», «Non à la destruction de l'université» ou encore «Stop au bradage de la formation», peut-on lire sur ces banderoles. Le coordinateur du Cnes de l'université de Tizi Ouzou, Samy Ould Ouali, confirme que les revendications des enseignants sont connues de tous et que leur mouvement d'hier n'est que le résultat du mutisme des responsables concernés. «Si nous sommes arrivés aujourd'hui au point de marcher dans la rue c'est que nous n'avons pas eu gain de cause», dira-t-il. Et d'ajouter : «Nous allons poursuivre notre mouvement aussi longtemps que nos réclamations ne sont pas satisfaites.» Les enseignants du supérieur, en grève illimitée depuis plus de trois semaines, affichent leur plateforme de revendications dans laquelle ils dénoncent longuement leurs conditions de travail. Ils citent le problème du logement, la valorisation de l'expérience de l'enseignant, l'amélioration et la protection du pouvoir d'achat des enseignants dont le salaire ne dépasse pas pour un grand nombre d'entre eux 45 000 DA. Les quelque 500 enseignants, qui ont marché hier, ont par la suite tenu un sit-in devant le siège de la wilaya. Sur place, le coordinateur du Cnes a réaffirmé devant la foule la tenue d'un sit-in le 9 du mois en cours devant le ministère de l'Enseignement supérieur.