« Notre section dément et se démarque des déclarations de M. Cherbal, le coordinateur régional du centre, quant au maintien de la grève d'une semaine par les coordinations locales du CNES, prévue à partir du 13 mai 2006 », a dénoncé hier lors d'une conférence de presse, M. Rahmani, le coordinateur local du Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) à l'université de Tizi Ouzou. « Ce syndicaliste ne représente que sa propre personne et aucune section locale ne l'a mandaté pour parler en son nom », ajoute-t-il. Tout en condamnant le recours de la tutelle à la justice pour faire avorter les mouvements de protestation des enseignants, le conférencier déclare que « les sections locales du CNES qui ont décidé d'observer une grève de deux jours seulement (hier et aujourd'hui, ndlr) adoptent à l'unanimité les décisions de la coordination nationale de notre syndicat et respectent la décision de la justice qui a interdit la grève d'une semaine ». Les divergences exprimées au sein du CNES sont, selon l'orateur, relatives à l'approche et aux moyens de lutte à adopter pour faire aboutir les revendications des enseignants du supérieur. Concernant le retour en arrière de la section de Tizi Ouzou sur sa décision de recourir à une grève illimitée, le conférencier affirme : « Nous avons organisé, ce matin, une assemblée générale des adhérents et décidé d'observer demain, dimanche, un sit-in devant le rectorat et d'organiser une marche à l'intérieur de l'université. » Mais les syndicalistes du CNES de Tizi Ouzou n'excluent par l'éventualité d'une marche à l'extérieur de l'université et réitèrent leur volonté de poursuivre leur mouvement de protestation, « dans le cadre du respect des lois de la République ». Le principe du recours à des grèves cycliques, de deux jours ou plus, a été maintenu par les protestataires qui dénoncent aussi « la volonté des pouvoirs publics de faire disparaître le CNES ».