Les hospitalo-universitaires tiendront demain une assemblée générale extraordinaire en présence des représentants des ministères de tutelle. Motif : du nouveau dans leurs revendications. C'est ce que nous a fait savoir hier Nacer Djidjeli, secrétaire général du Syndicat national des professeurs et docents en sciences médicales (SNPDSM) joint hier par nos soins pour faire l'état des lieux du mouvement enclenché. "Il y a du nouveau. Nous avons été informés que la rétribution que nous demandons va être prise en charge. Nous avons alors convoqué une assemblée générale à laquelle prendront part les représentants des ministères concernés" nous a déclaré hier le professeur Djidjeli ajoutant : "Ensuite, nous allons décider de la suite à donner à cette prédisposition". Rappelons que cette rétribution demandée par les hospitalo-universitaires est prévue par le statut particulier des enseignants chercheurs universitaires et concerne les activités hospitalières des enseignants. Cette revendication avait été conditionnée en janvier dernier par l'arrêt de la grève entamée alors, mais n'a jamais été mise en application. La disponibilité affichée par les pouvoirs publics ne rassure cependant pas totalement notre interlocuteur : "Nous attendrons les détails que nous fourniront les responsables de la tutelle. C'est cela qui déterminera la suite à donner à notre mouvement", nous a précisé Djidjeli. Interrogé par ailleurs sur la possibilité de surseoir au mouvement de grève après cette "annonce" considérée comme un premier pas vers la résolution du "conflit", notre interlocuteur a été catégorique : "Pas question pour le moment. Les grèves ont été décidées en assemblée générale et ce sont ces dernières (les assemblées générales) qui sont habilitées à décider de leur poursuite ou de leur arrêt." Ces grèves cycliques enclenchées en mars dernier ont, pour rappel, fait l'objet d'une décision de la justice qui a ordonné leur arrêt depuis le 20 avril dernier. Pour le professeur Djidjelli, les autres revendications restent les mêmes. Il fonde dans ce contexte de grands espoirs sur la rencontre de demain, qui pourrait déboucher sur une issue heureuse, en premier lieu dans l'intérêt des étudiants menacés par le spectre de l'année blanche, et des professionnels et enseignants dont les revendications sont "légitimes".