Le wali d'Oran vient de décider de la suspension du maire d'Arzew, poursuivi en justice pour faux et usage de faux, dilapidation de deniers publics et passation de marchés publics non conformes à la réglementation, avons-nous appris de sources sûres. En effet, selon ces mêmes sources, le P/APC, Berrabah Abdallah Boucif, a été suspendu de ses fonctions en attendant les conclusions de l'instruction du magistrat près le tribunal de la cité Djamel qui détermineront son degré d'implication dans les griefs qui lui sont reprochés. Les six élus et la société privée, qui ont déposé des plaintes dans deux affaires distinctes, seront entendus par le juge d'instruction aujourd'hui, tandis que le P/APC sera à son tour auditionné le 29 janvier. Il faut préciser que les griefs retenus contre le maire sont lourdement réprimés par la loi en vigueur, notamment l'article 214 du code pénal et les aliénas 26 et 29 de loi anticorruption n°06-01 du 20 février 2006 complétée et modifiée. Selon nos sources, très au fait de ce dossier, tout élu poursuivi judiciairement pour crime ou délit en rapport avec les deniers publics et ayant fait l'objet de mesures judiciaires est suspendu par arrêté du wali suite à la notification des instances judiciaires jusqu'à intervention de la décision définitive de la juridiction compétente et ce, conformément à l'article 43 de la loi n°11-10 du 20 Rajab 1432 correspondant au 22 juin 2011 relative à la commune. Pour rappel, après l'épuisement et l'achèvement de toutes les démarches et formalités au niveau des instances judiciaires de base territorialement compétentes, après avoir reçu les conclusions des enquêtes sur de présumées défaillances en matière de gestion municipale, la justice a conclu à l'ouverture d'une instruction judiciaire contre le président de l'Assemblée populaire de la capitale des industries du pétrole. Reçu au niveau du parquet de la cité Djamel, le procureur général avait, selon des sources très au fait du dossier, remis à l'instruction deux dossiers dans lesquels le maire est poursuivi judiciairement pour suite à donner après étude.