Le Temps d'Algérie : Vous organisez la deuxième édition de la journée «Sans voitures». Pouvons-nous conclure que l'édition précédente a été un succès ?Farid Toualbi : Ce n'est pas à nous de le dire, mais ce que nous pouvons avancer, c'est la forte participation des gens qui ont profité pleinement de cette journée. D'ailleurs, toutes les personnes qui ont été interrogées par la Radio nationale ont affiché leur joie dans leurs témoignages. Ils ont profité d'une avenue, car ce n'est pas Alger qui est fermé à la circulation des véhicules, mais c'est uniquement la grande avenue de 3,5 km, allant du ministère de l'Habitat, rue Didouche Mourad, à la Grande-Poste en passant par la Place Audin, le boulevard Amirouche, le carrefour de Tafourah, le boulevard Zighoud Youcef, la rue Asselah Hocine, le boulevard Che Guevara et la Place des Martyrs. C'est un parcours à grande circulation généralement, alors que ce vendredi, il sera interdit à la circulation des véhicules et les gens pourront se promener en profitant de l'aspect architectural de la ville. Selon vous, pourquoi cette journée a connu un tel succès ? C'est grâce à la participation de plusieurs partenaires dont le ministère de l'Environnement et la direction de la sûreté nationale – qui a réussi à mettre en œuvre le plan de déviation de la circulation routière tout au long du périmètre désigné pour la manifestation. Il y a aussi la direction de la jeunesse, l'APC d'Alger-centre et de La Casbah et également l'entreprise Net-com et l'association Souk qui active pour les enfants cancéreux, SOS village et Sonelgaz. Tous ces partenaires sont emballés car l'année dernière, l'opération a été une totale réussite. L'avenue sera donc en beauté, ce vendredi ? Oui. C'est différent, car en général on fait attention à ne pas être écrasé ou être bousculé. Pour ce vendredi, différentes activités sont au programme : culturelles, artistiques, touristiques, sportives et environnementales, c'est plus par rapport à l'année précédente. La journée va être inscrite sous le slogan de «Culture de l'environnement et éco-gestes». Les jeunes apprendront les gestes importants pour préserver l'environnement. Il y aura, également, des concerts, une fanfare, la zorna, le chant gnawi et chaâbi, outre des activités théâtrales, de lecture, de dessin, de jardinage, des exhibitions d'arts martiaux, une course de vélo et de rollers, du basket-ball et de l'équitation, etc. Elles ciblent tous les publics, jeunes et moins jeunes. Les sites où se dérouleront les activités sont les suivants : jardin du Sacré-Cœur, place Audin, trottoir de la faculté centrale, chaussée de la Grande-Poste, esplanade de la Grande-Poste, marches de la Grande-Poste, boulevard Amirouche, carrefour de Tafourah, boulevard Zighoud Youcef/rue Asselah Hocine, jardin Sofia, square Port Saïd, club nautique et enfin la place des Martyrs. C'est la chaîne El Bahdja de la Radio nationale qui a initié la journée. Pour quel objectif le fait-elle ? On n'a rien inventé, une journée sans voiture à la capitale existe partout dans le monde, elle est instituée dans tous les pays du monde. Chez nous, c'est quelque chose de nouveau, mais l'engouement enregistré l'année dernière reflète véritablement la réussite de l'opération qu'on souhaiterait instituer. C'est-à-dire, ce n'est pas une journée internationale, car dans le monde elle est programmée pour dimanche, puisque c'est un jour férié. Pour nous, on a choisi le vendredi car tout le monde ne travaille pas. Pour ne pas porter préjudice à l'économie nationale. Le vendredi, les gens ont pris l'habitude de se promener en forêt, ils iront cette fois-ci se promener dans leur ville et ils auront cet espace avec les activités. Mais c'est une journée qui vise à préserver l'environnement, qui est un souci majeur de la radio El Bahdja. Donc, la préservation de l'environnement est l'objectif premier de l'initiative de la radio El Bahdja ? La préservation de notre environnement est fondamentale. Préserver un espace à la population algéroise, lui permettre de pouvoir se promener un vendredi par an et de disposer d'une avenue qui est en général toujours occupée par les voitures. Nous espérons qu'elle sera institutionnalisée et qu'elle devienne une tradition.