La baisse des prix du pétrole et son incidence sur l'économie nationale est l'occasion d'accélérer le rythme des réformes que l'Algérie a décidé d'entreprendre dans les différents secteurs d'activités pour renouer avec une croissance économique durable et d'aller vers une véritable économie de production en substitution à une économie rentière basée sur les hydrocarbure (95.75% des recettes des exportation dans notre pays, contre 4,25% de recettes export hors hydrocarbures). Pour améliorer qualitativement et quantitativement le climat des affaires en Algérie, il y a lieu d'intégrer dans l'équation des réformes la diaspora algérienne qui doit jouer son rôle pleinement dans le processus de diversification tant souhaité et attendu par les différents acteurs locaux et la diaspora elle-même. En effet, nous relevons avec fierté l'engouement affiché par notre diaspora dans les différents forums et colloques internationaux organisés à l'étranger sur les opportunités d'investissement en Algérie. A titre d'exemple, nous citons le programme DiaMed (Diaspora maghrébine) financé par l'Union européenne et qui a vu la naissance et l'accompagnement d'une vingtaine de projets en Algérie portés par notre diaspora et qui a eu un écho très favorable lors du forum qui s'est tenu à Alger le mois de septembre 2014. Pour une politique nationale de la diaspora Aussi, nous considérons qu'il est temps de mettre en place, à l'instar des autres pays émergeants, une véritable politique nationale à destination de nos expatriés qui n'attendent qu'un signe fort de leur pays d'origine pour apporter leur contribution à la construction de l'édifice économique nationale. Pour cela, des mesures exceptionnelles, voire des avantages spécifiques aux caractères prioritaires, doivent être adoptés par l'Etat pour les intégrer dans l'économie nationale et ce, à travers l'ensemble des dispositifs d'accompagnement en vigueur en Algérie. Un guichet unique pour la diaspora Dans le cadre des révisions et/ou réformes visant l'amélioration du climat des affaires, nous proposons en urgence : la mise en place d'un guichet dédié à la diaspora au niveau du ministère de l'Industrie et de lancer «un appel à projet diaspora» à l'instar de celui de 2013 ayant permis à des porteurs de projets de déposer leurs dossiers dans dix huit filières industrielles visant la relance de la production nationale et le développement de l'investissement. Pour concrétiser cette opération, il y a lieu de mettre en place un guichet unique central au niveau du ministère de l'Industrie et des Mines qui regroupera les banques et les organismes d'appui et des guichets avancés dans nos représentations diplomatiques dans le monde pour les informations et orientations, en premier lieu dans les pays qui connaissent nos produits, notamment les cinq premiers clients de l'Algérie que sont l'Espagne (8,38 mds usd), l'Italie (7,59 mds usd), la France (5,89 mds usd), la Grande-Bretagne (5,11 mds usd) et les Pays-Bas (4,45 mds usd). La diaspora et l'accroissement des IDE Plusieurs sociétés étrangères d'envergure participent régulièrement, en Algérie, aux foires et rencontres sur l'investissement, et à travers les colonnes de la presse nous lisons et comprenons leur volonté de s'installer chez nous. La diaspora peut contribuer efficacement auprès de ses entreprises à franchir le pas. La diaspora peut régler le problème de la confiance et de l'hésitation avec les compagnies internationales, elle est plus proche culturellement de ces dernières. Les IDE seront ainsi une réalité en Algérie, ils s'accéléreront dans la mesure où celles-ci peuvent être partenaires privilégiés des sociétés étrangères intéressées par le marché algérien. Les Algériens résidant à l'étranger démarcheront eux-mêmes, les entreprises chercheront naturellement des Algériens de la diaspora pour les accompagner dans leurs projets. C'est du gagnant-gagnant (be to be). Une fois cette politique mise en place, la diaspora sera un levier, voire un accélérateur à la fois de l'investissement direct national et des IDE en Algérie.