Dans le cadre du cycle de formation qu'organise le ministère de la Communication à l'intention des professionnels de la presse, le ministre du secteur, Hamid Grine, a assisté, hier matin, au siège du journal Ennasr, à la conférence-formation animée par Jean-Jacques Jespers, professeur à l'université libre de Bruxelles. Cette conférence a pour thème «L'autorégulation, une réponse prometteuse aux défis actuels du journalisme» et est accessible à l'ensemble des journalistes. Jean-Jacques Jespers, né en 1946, est docteur en droit (1969) et licencié en journalisme et communication (1971) de l'université libre de Bruxelles (ULB). Il a exercé diverses fonctions à la radio et à la télévision de la RTBF pendant de longues années, comme journaliste, présentateur, éditeur, producteur et réalisateur. Il a également assuré les fonctions de chargé de cours au département des sciences de l'information et de la communication de l'université libre de Bruxelles. Il est actuellement professeur à l'université et dispense à l'ULB le cours de déontologie de l'information et de la communication. Il est aussi vice-président de l'Ecole universitaire de journalisme de Bruxelles (ULB). Il est l'auteur de nombreux articles parus dans des revues spécialisées consacrées aux médias et de nombreux ouvrages publiés aux éditions Racine, De Boeck. Le conférencier a mis en exergue la nécessité de respecter la déontologie dans les écrits car «la presse doit avoir une éthique et une déontologie». De son côté, Hamid Grine a estimé que les journalistes doivent opter pour un changement dans l'exercice de leur métier en disant que «la professionnalisation de la presse passe par la formation, à l'exemple de la série de conférences initiées par le ministère, mais également par la mise en place des différents organes par la loi». Et de souligner sa détermination à mener jusqu'au bout le projet de professionnalisation de la presse. Concernant la carte nationale de journaliste professionnel, le ministre a indiqué que «1600 dossiers sont au niveau de la commission provisoire chargée de la délivrance de ce document et que jusqu'à présent 800 cartes ont été délivrées par la commission». Et d'ajouter que «l'établissement de cette carte est une grande victoire pour nous», ce document permettant un accès aux sources d'informations, «car son détenteur est authentifié comme journaliste professionnel et aura ainsi l'accès à la source officielle». Le ministre a insisté sur le fait que cette carte est un gage de professionnalisme pour son détenteur qui pourra accéder aux sources officielles. Il rappellera que «cette carte permettra aux journalistes professionnels de désigner les membres de la commission permanente chargée de l'établissement de la carte nationale de presse et ceux du conseil de l'éthique composé exclusivement de journalistes et de l'autorité de régulation de la presse écrite».