Absente à ce salon, Asmidal a laissé place aux différents importateurs qui n'ont pas manqué de faire la promotion de leurs produits. Le représentant de Profert, basée à Bejaia, a indiqué que son entreprise est en train développer toute une gamme de produits qui répond à l'attente des agriculteurs. "Nous produisons en Algérie les engrais solides et les autres, nous les formulons également chez nous ", nous explique un responsable de cette entreprise en ajoutant que les escortes exigées pour le transport des engrais solides a limité leur consommation. Il précise que s'il y a eu mauvaise production cette année, c'est que le produit n'était pas disponible en temps voulu. Il justifie la flambée des prix des engrais qui avaient atteint la barre des 900 DA le quintal par la sur-utilisation à l'étranger, notamment en Europe et au Brésil où la culture des biocarburants nécessite d'importantes quantités d'engrais, "Sans la TVA, les prix ont baissé mais l'agriculteur ne sent pas cela", précise-t-il. Ce représentant ne manquera pas de faire l'éloge de son fertilisant qui remplace le fumier naturel. Agricom international révèlera, par le biais de son représentant du centre ouest, Aissa Drioueche, qu'elle a pensé aux fellahs qui n'ont pas de structures de froid pour le stockage de la pomme de terre de campagne. Cette entreprise met à leur disposition un produit qui inhibe la germination. "Il est utilisé spécialement pour la pomme de terre de consommation", indique notre interlocuteur qui ajoute que les prix sont abordables même pour les pesticides qui agissent contre les nématodes et les pathogènes associés du sol. " Le prix de revient à l'hectare et d'environ7000 DA alors qu'avec un autre produit le traitement dépasse les 30.000 DA par hectare ", précise-t-il. Enfin, M. Dahou, le directeur de l'unité Alphyt de Gué de Constantine, à Alger, affirme que son entreprise grâce à son laboratoire, développe de nouveaux produits qui préservent d'abord l'environnement, la santé de l'ouvrier agricole et enfin celle du consommateur." On recherche la meilleure matière possible qui ne soit pas toxique pour la formulation, une formulation qui s'effectue selon les normes internationales". Pour ce gestionnaire, la concurrence est déloyale du côté des importateurs qui ramènent des produits ne répondant pas aux normes de certains pays européens et surtout de la Jordanie et de l'Arabie Saoudite. Le fellah écoute attentivement les explications fournies par ces représentants mais il préfère les produits locaux, malheureusement non disponible en quantité. "Nous avons empoisonné nos sols", avoue un fellah de Oued El Khir qui s'est aperçu que ses terres demandent davantage d'engrais et de produits phytosanitaires alors que sa production n'a pas augmenté. Et si on parlait de culture bio? Une question qui a dérangé plus d'un exposant.