Le Syndicat algérien des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) a appelé hier le ministère de l'Education à mener des réformes profondes afin d'éviter les pires dérapages dans l'avenir. Le secrétaire général du Satef Boualem Amoura a rappelé hier que le syndicat continuera à faire des propositions et négocier avec le ministère avant de procéder à la grève qui est le dernier moyen de faire entendre les revendications des concernés. A cet effet, il a indiqué que le prochain congrès du syndicat se tiendra le 20 décembre 2014, précisant que les problèmes du secteur seront débattus par les congressistes. Les syndicats de l'Education sont actuellement en trêve avec le ministère, reconnaissant que l'actuelle ministre de l'Education intervient d'une manière permanente pour assurer le minimum de stabilité dans le secteur qui a connu de graves turbulences depuis quelque temps. Vu les débrayages coutumiers décidés par les syndicats de l'éducation, les associations de parents d'élèves se soucient sérieusement de l'avenir des enfants, c'est pourquoi le Satef prône d'autres moyens de protestation qui ne nuiront pas à l'intérêt des élèves. Le SG du syndicat a abordé les conditions de travail dans lesquelles se trouvent les professionnels de l'éducation, déplorant que certains travailleurs de secteur exécutent leur tâche dans des conditions difficiles et avec des salaires dérisoires. M. Amoura a dénoncé également le mode de gestion des cantines scolaires des écoles primaires au niveau national. Il a fait savoir que certains gestionnaires font du business avec des fournisseurs qui préfèrent arrêter l'approvisionnement des établissements avant la date déterminée par loi 32-18 qui est le 20 juillet de chaque année scolaire. Selon lui, 43 milliards de dinars est le budget octroyé par le ministère de l'Education dans le but d'assurer une bonne alimentation aux écoliers alors que des cantines fonctionnent encore avec des moyens très anciens, révélant que parfois des directeurs d'écoles transforment des salles de cours en cantines au lieu de construire de nouvelles structures. Abordant le comité élu pour la gestion des œuvres sociales, le Satef a fait appel à la ministre afin d'intervenir et rendre chaque établissement indépendant dans la gestion de ses propres moyens. En ce sens, M. Amoura précisera qu'une enquête sur les logements occupés par des étrangers au secteur a été lancée depuis 2000 et il s'est avéré qu'environ 900 logements à caractère social destinés aux professionnels de l'Education ont été occupés par des personnes qui n'ont aucune relation avec le secteur. C'est pourquoi le Satef appelle le ministère à intervenir pour récupérer le bien des professionnels de l'éducation et le redistribuer aux vrais nécessiteux.