Les paramédicaux des hôpitaux et des polycliniques publics de la wilaya d'Alger observent depuis lundi une grève à l'appel de la section locale du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), a-t-on appris auprès de son président, Hassane Tamourt. Ces grévistes revendiquent l'application de l'instruction n° 28 du ministère de la Santé, portant promotion exceptionnelle des paramédicaux et des sages-femmes. Ils demandent aussi le passage du grade de l'aide-soignant à celui de soignant principal, et l'intégration des brevetés dans le grade de diplômés d'Etat. Ils exigent également l'intégration des paramédicaux de santé publique, des sages-femmes et des auxiliaires médicaux en anesthésie-réanimation dans des grades supérieurs. M. Tamourt nous a indiqué que «les conditions de travail catastrophiques les ont contraints à déclencher ce débrayage de trois jours cycliques. Il a cité comme exemple le manque de moyens, l'absence de protection, c'est-à-dire tout ce qui est masques, tenues, hottes de préparation, contre les agents pathogènes, produits toxiques, produits mutagènes et cancérogènes. Il a par ailleurs relevé le manque des effectifs de paramédicaux ainsi que celui des produits de la formation et des écoles et instituts supérieurs paramédicaux et de sages-femmes. Selon notre interlocuteur, ce qui a envenimé la situation, c'est le non-respect de la réglementation (relative à l'hygiène, à la sécurité au travail et aussi à la médecine du travail). M. Tamourt a annoncé que cette grève prendra de l'ampleur pour devenir nationale et a averti qu'un débrayage sera observé du 24 au 26 novembre à travers les établissements de santé publique.