Une journée de protestation a été enclenchée par le personnel médical et paramédical de l'hôpital de Dellys, à l'est de Boumerdès, pour protester contre la dégradation des conditions de travail. La situation d'insécurité que connaît depuis plusieurs mois cet établissement hospitalier a poussé les travailleurs à sortir du silence. Ce mouvement de protestation fait suite à l'agression d'un chirurgien de l'EPH par un proche d'un malade. Ce malade qui gravement atteint n'a pas était retenu dans cet hôpital et le chirurgien en question avait décidé de son transfert à Tizi Ouzou faute de moyens et d'équipements nécessaires pour une intervention chirurgicale, nous dit-on, en particulier de l'absence de moyens de réanimation. Cette décision n'était pas du goût du proche de patient qui s'est emporté contre lui et l'a agressé violemment. En signe de solidarité avec le chirurgien, le personnel a décidé de manifester sa colère contre l'insécurité et dénoncer ces agissements qui tendent à se banaliser dans plusieurs cas et dans toutes les enceintes hospitalières de la région. Il y a près de deux mois, les citoyens de la localité de Naciria se sont révoltés contre l'agression du personnel médical de la polyclinique de la ville par des individus en état d'ébriété. Les manifestants se sont solidarisés avec le personnel médical en observant un sit-in devant le siège du commissariat de la ville pour exiger la sécurité. L'année écoulée, des dizaines de citoyens ont saccagé la polyclinique de Khemis El Khechna après une rixe entre deux bandes rivales. Des médecins généralistes et des infirmiers qui assuraient la permanence avaient été pris pour cible par les bandits.