Les intendants de l'éducation défient Benghebrit et décident de reconduire leur mouvement de grève illimitée enclenché depuis la rentrée des classes. Les concernés restent sur leur position en refusant de reprendre le travail malgré la mise en garde du ministère et le risque de sanctions. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ces sanctions portant sur des ponctions sur salaires n'ont pas ébranlé la détermination des intendants qui annoncent la poursuite de leur démarche. «Nous avons décidé de poursuivre notre débrayage jusqu'à l'obtention de nos revendications légitimes», a affirmé la commission des intendants qui a convoqué lundi dernier une assemblée générale pour trancher sur la suite à donner à son mouvement. Il a été également décidé à l'issue de cette assemblée extraordinaire d'observer un rassemblement national dès la première semaine de décembre. La corporation n'a cependant pas donné de détails sur le timing et l'endroit de ce sit-in. C'est ce qu'a indiqué la corporation dans un communiqué publié hier et signé par son président, Mustapha Nouaouria, dans lequel elle a invité aussi ses militants à adhérer massivement aux sit-in cycliques, chaque mardi, devant les directions de l'éducation. La commission ne tient pas compte des opérations financières effectuées au niveau des établissements scolaires au moment où ils étaient en arrêt de travail. Interrogé au téléphone sur les mesures prises par la tutelle, la porte-parole de l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (Unpef) auquel cette commission est affiliée a considéré que «les menaces brandies ne vont pas régler les problèmes». Le syndicat qui est revenu sur ses négociations avec le ministère ne semble pas content des avancées constatées. Ces avancées ne sont pas à la hauteur de leur attente, a-t-il estimé. Il évoque, en ce sens, la proposition de la ministre portant sur l'alternative de la prime d'expérience pédagogique. «Cette solution ne va pas compenser les énormes écarts de salaires», déclare le signataire du document, qui insiste sur des solutions appropriées à toutes leurs doléances. Le représentant des économes qui s'est réuni jeudi dernier avec la nouvelle ministre rejette l'aspect unilatéral proposé par le ministère qui, selon lui, les a exclus de la commission commune chargée d'établir un dossier complet et argumenté à présenter au gouvernement, et portant sur leurs préoccupations. «Pourquoi cette exclusion alors que nous sommes les plus concernés ?, interroge le même syndicat. La ministre du secteur qui avait estimé samedi dernier lors de son intervention au forum d'El Moudjahid que tout ce qui est du ressort de son département a été fait s'était interrogée sur le pourquoi de cette grève «absolue» alors que 34 points sur les 36 revendiqués ont été satisfaits. Ces acquis se résument en l'accès aux promotions, aux indemnités relatives à leur travail pendant les examens et à la question du rattachement.