Après une grève de quatre mois, la commission nationale des intendants a décidé de reprendre du service. La décision a été prise, hier, à Alger, lors de la réunion de cette entité affiliée à l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (UNPEF). Selon le président de l'UNPEF, les intendants ont décidé de reprendre le travail dès demain sacrifiant ainsi leurs vacances scolaires. Sadek Dziri a indiqué que cette décision a été prise, à une majorité écrasante, « dans un climat empreint de transparence et de liberté sans pression aucune ». Il faut dire que la réunion de vendredi dernier avec le ministère de l'Education, en présence de responsables de la Fonction publique qui s'est soldée par un constat positif, est pour quelque chose dans cette décision de reprise du travail. En effet, le ministère et la direction de la Fonction publique ont décidé de prendre en charge la principale revendication des grévistes, à savoir l'octroi d'une prime pédagogique, jusque-là refusée par le département de Benghebrit. Il faut dire que la ministre n'a jamais cessé de dire que les intendants n'ont pas le droit à cette prime sous le motif que ces derniers n'exercent pas une fonction pédagogique. Un argument rejeté en bloc par les intendants. Devant cette situation de blocage et surtout devant la détermination et la mobilisation des protestataires de poursuivre leur mouvement, le ministère a fini par lâcher du lest en acceptant d'accorder cette prime mais sous une autre appellation qui reste à définir. Pour cela d'ailleurs il sera question de mettre en place une commission ad hoc. Sadek Dziri est catégorique en soutenant que le ministère se doit de lever toutes les sanctions contre les grévistes et ne pas procéder aux ponctions sur salaire. Il a affirmé que les intendants sont prêts à rattraper les retards accusés dans le travail. L'autre acquis pour les intendants est le droit de bénéficier d'une prime d'encadrement administratif. Les économes ont entamé la grève le 8 septembre dernier. Ils réclamaient une revalorisation de leurs salaires au même niveau que les autres corps de l'éducation. Ils dénonçaient leur exclusion des indemnités spécifiques relatives à la nature de leur fonction et leurs tâches administratives, éducatives, pédagogiques, financières et comptables. Les grévistes ont organisé plusieurs rassemblements pour faire entendre leurs voix et afficher, à la même occasion, leur détermination à aller jusqu'au bout de leur action, soit la satisfaction entière de leurs revendications.