Le ministre l'Industrie et des Mines, Adessalem Bouchouareb, a déposé hier au Bureau international du travail (BIT) à Genève (Suisse) le pacte national économique et social de croissance pour en faire un document de référence internationale. Le ministre a présenté à cette occasion l'expérience de l'Algérie dans le domaine de la promotion du dialogue socioprofessionnel qui constitue «un levier stratégique de stabilité et de croissance, érigé en un moyen d'action permanente dans nos actes de gouvernance». Il a relevé que «le pacte national économique et social de croissance conclu en 2014 entre le gouvernement et ses partenaires socioéconomiques n'est pas de l'ordre du fortuit». A travers le pacte, l'Algérie marque ainsi un témoignage fort et déterminant de son engagement au plan national et international quant à la promotion d'un véritable dialogue social en mesure de renforcer la confiance avec les partenaires économiques et permettre de réussir les défis d'une croissance forte et durable. Les avancées réalisées dans le processus du dialogue social ont permis de conclure le premier pacte économique et social en 2006, gage de réussite des programmes de relance et de consolidation de la croissance économique, notera M. Bouchouareb, estimant que le Pacte National Economique et Social de Croissance, signé lors des travaux de la XVIe tripartite qui a eu lieu en février 2014, «constitue un construit consensuel permanent et un aboutissement naturel de ce processus de concertation partagée pour le futur commun de notre société et son développement». Ce pacte se fixe comme objectifs l'accélération des réformes économiques, la promotion de la concertation professionnelle, le développement industriel, l'amélioration du climat des affaires et le développement humain. Le pacte établit les engagements de chacune des parties pour réaliser solidairement les objectifs de croissance pour les cinq prochaines années, intensifier le processus de création d'emploi et de richesse. Parmi ces engagements, le syndicat des travailleurs s'accorde à préserver un climat social stable par le recours au dialogue, à la concertation, l'arbitrage et la pratique de la médiation ainsi que la promotion du travail décent et de la dimension sociale. De leur côté, les organisations patronales s'engagent à favoriser la préservation et le développement de l'emploi et œuvrer au développement de l'investissement productif, créateur de richesses. «Les pouvoirs publics, pour leur part, s'engagent notamment à assainir le climat des affaires pour favoriser l'expansion des entreprises et à les accompagner par des services d'appui de qualité, dans le respect des principes de l'équité de traitement et de transparence, ainsi que l'amélioration du niveau de vie général des travailleuses et des travailleurs tout particulièrement», a-t-il expliqué. Et de souligner «la forte concordance entre le contenu du pacte et les grandes lignes directrices du plan d'action du gouvernement pour la période 2014-2019».